Attentats de 1995 à Paris : L’auteur sollicite son expulsion en Algérie

Attentats de 1995 à Paris : L’auteur sollicite son expulsion en Algérie

Boualem Bensaïd le un nom qui renvoie aux terribles images de l’attentat du RER B à Saint-Michel à Paris en France le 25 juillet 1995. L’Algérien, membre du groupe islamique armé, a été condamné à la réclusion criminelle à perpétuité assortie d’une peine de sûreté de 22 ans. Une peine confirmée un an plus tard par la cour d’assises d’appel de Paris.

Détenu depuis vingt-cinq ans, le poseur de bombes Boualem Bensaïd, condamné à la prison à vie pour son rôle majeur dans les attentats du GIA en 1995 (8 morts et 200 blessés), sollicite son élargissement et son expulsion en Algérie son audience aura lieu ce jeudi, rapporte journal Francais « Le parisien ».

la chambre d’application des peines (CHAP) de la cour d’appel de Paris examinera ce jeudi sa première demande de libération conditionnelle. Une remise en liberté qui se traduirait dans les faits par une expulsion vers son pays d’origine, mais qui apparaît à ce stade peu probable, précise la même source.

Pour rappel, Boulam Bensaid avait en réalité déposé une première demande de libération en novembre 2017, dès l’achèvement de sa période de sûreté. Mais sa requête n’a jamais été examinée par le juge d’application des peines. Comme il en a la possibilité en cas de défaut de réponse, son nouvel avocat, Me Romain Ruiz, a directement saisi la chambre d’application des peines.

« Il a eu un comportement exemplaire en détention et il aspire désormais à retourner dans son pays pour que sa vie prenne un autre sens. Alors que l’Algérie a voté une loi d’amnistie, il n’y a aucune raison qu’il ne soit pas éligible à une remise en liberté », développe son avocat , Me Ruiz estimant que son client Bensaid a tourné la page.

En revanche, Me Georges Holleaux, l’avocat de la majorité des parties civiles, et notamment des familles des huit victimes de l’explosion du RER B, a affirmé que le coupable n’a absolument pas abandonné ses convictions et ne manifeste toujours aucune considération pour ses victimes, l’avocat entend donc s’opposer à la mesure lors de la prochaine audience. « Ces rapports sont dépourvus de nuance et, comme d’habitude, les éléments positifs sont passés au prisme de la dissimulation », déplore Me Ruiz.

Outre l’opposition de partie adverse, un autre obstacle de forme pourrait également compliquer les plans de Boualem Bensaïd, en effet en France, le code de procédure pénale impose aux détenus condamnés dans des affaires de terrorisme d’exécuter une mesure de semi-liberté ou de placement extérieur à titre probatoire avant l’octroi d’une libération conditionnelle.