La peine capitale a été requise mercredi par le procureur général près la Cour d’Alger contre Bouderbala Fateh, responsable direct des attentats à l’explosif qui avaient ciblé, en 2007, le palais du Gouvernement et le siège de la Sûreté urbaine de Bab Ezzouar.
La même peine a été requise contre six autres accusés, à savoir, Haddouche Karim, Ouzandja khaled, Slimane Adlane, Laaboudi Sid Ahmed, Maarouf Khaled et Kritous Mourad.
Cinq ans de réclusion criminelle ont été, en outre, requises contre Boudina Noureddine, impliqué dans cette affaire. Neuf autres accusés (en fuite) parmi eux, Abdelmalek Droukdal, impliqués dans la même affaire, ont été condamnés hier mardi au début du procès à la peine capitale par « contumace ».
L’attentat du Palais du Gouvernement avait fait 20 morts et 222 blessés tandis que celui de Bab Ezzouar avait occasionné 11 morts et plus de 100 blessés. Selon l’arrêt de renvoi, les mis en cause appartiennent à un groupe terroriste activant dans la région de Thénia (W. Boumerdès) relevant de l’organisation terroriste « Al-Qaïda au Maghreb islamique » (AQMI).
L’attentat à l’explosif contre le palais du Gouvernement avait été perpétré simultanément avec « un autre attentat contre le siége de la sûreté urbaine de Bab Ezzouar (est d’Alger), suivi d’un troisième contre le siège de la brigade de gendarmerie de Bab Ezzouar ».
Bouderbala Fateh « émir » de la région d’Alger, avait reconnu lors de l’instruction judiciaire avoir suivi par téléphone l’itinéraire de trois kamikazes qui étaient à bord des véhicules piégés jusqu’à leur arrivée sur les lieux ciblés (palais du Gouvernement, siège de la Sûreté urbaine de Bab Ezzouar et ambassade du Danemark) où il leur avait donné l’ordre, selon ses dires, d’actionner leurs ceintures d’explosifs.
Si les terroristes chargés des opérations-suicide du palais du Gouvernement et du commissariat de Bab Ezzouar avaient réussi à atteindre leur but, le kamikaze qui s’était dirigé vers l’ambassade du Danemark n’a pas pu se faire exploser en raison de l’intervention opportune du policier de faction devant l’ambassade.
Agissant sur la base de renseignements fournis par l’accusé, les services de sécurité ont pu, par ailleurs, accéder à deux refuges de terroristes et à mettre la main sur des quantités considérables d’explosifs ainsi que quelques armes légères