L’un des plus dangereux terroristes de la katibet El Fath, El-Baz Mohamed El Bachir, alias Hodeifa Abou Islah, âgé de 38 ans et originaire de Kouba (Alger) a été condamné, hier, à la peine à perpétuité par le tribunal criminel près la cour de Boumerdès. Il est reconnu coupable d’appartenance à un groupe terroriste armé, homicide volontaire avec préméditation.
L’arrêt de renvoi indique que l’accusé a été capturé le 8 août 2003, après un attentat terroriste contre les forces de l’armée nationale populaire (ANP) à proximité du village de Sidi Salem à quelques encablures du chef-lieu communal Boudouaou (Boumerdès). Lequel prévenu bien que blessé a riposté avant d’être capturé. A la barre, le prévenu, avant de répondre aux questions du président, a rendu hommage aux terroristes abattus par les services de sécurité. Devant le tribunal, il a reconnu qu’il a gagné le maquis en 1997, alors âgé de 23 ans, pour s’affilier aux groupes terroristes armés de la katibet El Fath dirigée par Omar Bentitraoui. Le champ d’action de ladite katiba s’étend depuis la région de Bouzegza jusqu’à la limite territoriale de la commune de Thenia, a-t-il expliqué. Au cours de l’audience, le prévenu a reconnu que l’opération de Sidi Salem n’a pas fait de victimes parmi les militaires ni même les civils, hormis un engin de travaux publics qui a été endommagé. Le procureur de la République dans son réquisitoire a requis le maximum de la peine. Quant à la défense, elle plaide pour l’application de l’article 10 et le bénéfice des avantages de la charte et la réconciliation nationale avant de réclamer la relaxe. A une dernière question du président avant de se retirer pour délibérer, quant à son dernier vœu et des regrets, il répond : « Je n’attends absolument rien de particulier de vous ni même de votre gouvernement». Après plus de 2 heures de délibération, le tribunal criminel a rendu le verdict en condamnant le prévenu, El-Baz Mohamed El Bachir, alias Hodeifa Abou Islah à la peine à perpétuité. Il est à rappeler que ce dernier a été condamné par les différents tribunaux, entre autres, de Blida, Alger et Boumerdès à des peines allant de 10 à 20 ans de réclusion criminelle.
A.K.