Le tribunal criminel près la Cour d’Alger examinera aujourd’hui l’affaire de l’attentat à l’explosif perpétré le 11 décembre 2007 contre le siège du Conseil constitutionnel à Ben Aknoun, selon l’agenda de la deuxième session pénale de l’année 2010.
Après trois ans d’instruction, treize personnes sont poursuivies pour « homicide volontaire collectif par l’usage d’explosifs » et « atteinte à la sécurité de l’Etat et à l’intégrité territoriale ». La moitié des mis en cause sera jugée par contumace. Dans son arrêt de renvoi, la chambre d’accusation a cité un certain Bouzegza dont le groupe serait derrière l’attentat qui a fait dix morts, selon un bilan officiel. Le dossier d’un autre attentat, celui qui a ciblé le même jour le Haut commissariat des Nations unies aux réfugiés, est toujours en instruction. Son inscription pour le jugement n’est pas encore à l’ordre du jour. Le procès de l’attentat contre le siège du Conseil constitutionnel qui devait avoir lieu en octobre a été reporté en raison de la non présence des avocats des auteurs présumés, ce qui a contraint le magistrat à renvoyer le jugement à la prochaine session criminelle qui se tiendra aujourd’hui à la cour d’Alger. Pour rappel, le bilan définitif établi par le ministère de l’Intérieur et des Collectivités locales, pour les deux attentats ont fait 26 morts et 177 blessés. Treize mis en cause, dont sept sont toujours en état de fuite et parmi lesquels figure le terroriste Abdelmalek Droudkal, sont poursuivis dans cette affaire. Les principaux chefs d’accusation retenus contre eux concernent l’adhésion à un groupe terroriste activant à l’intérieur et à l’extérieur du pays, homicide volontaire avec utilisation d’explosifs et atteinte à la sûreté de l’Etat.