Au moins deux personnes ont été tuées et cinq blessées dans un attentat qui a visé samedi matin une caserne de gardes communaux à Tadmaït, près de Tizi Ouzou, à une centaine de kilomètres à l’est d’Alger, selon un bilan officiel.
Un garde communal et une passante, une personne âgée, sont morts et cinq autres personnes ont été blessées dans cet attentat commis ce matin contre un cantonnement de la garde communale de Tadmaït. Selon l’agence Reuters qui affirme qu’au total trois personnes auraient trouvé la mort dans cet attentat, un kamikaze aurait déclenché sa ceinture explosive devant l’entrée du bâtiment de la Garde communale, une unité d’auxiliaires de la police, après avoir été repéré par un garde qui lui a tiré dessus. « Le kamikaze s’est fait exploser alors que le garde pointait son arme sur lui. Il a été tué, a tué le garde et une passante », a précisé un responsable de la sécurité à l’agence Reuters.
L’Algérie connaît depuis le mois dernier une recrudescence d’attaques islamistes à l’approche de l’élection présidentielle du 9 avril. Les violences politiques auraient ainsi couté la vie à 33 personnes en février.
Le dernier attentat commis en Algérie remonte au 22 février quand neuf gardes de sécurité avaient été tués dans l’attaque par un groupe d’islamistes contre le bâtiment qui leur servait de base à Ziama Mansouriah près de Jijel (360 km à l’Est d’Alger).
Les assaillants avaient attaqué au mortier artisanal le bâtiment où se trouvaient des employés de la Spas, une entreprise algérienne de gardiennage chargée de la surveillance et de la sécurité de sociétés implantées dans la région.
Une semaine plus tard, le ministre de l’Intérieur Yazid Erhouni avait affirmé que 120 islamistes armés avaient été tués par les services de sécurité depuis le 1er septembre 2008, parmi lesquels d’ »importants chefs terroristes ».
M. Zerhouni avait ajouté que durant la même période « 22 repentis » s’étaient rendus aux services de sécurité, « 322 terroristes, dont beaucoup n’étaient pas armés mais directement impliqués dans des attentats, ont été arrêtés, et environ 150 armes saisies ».
Le ministre avait indiqué que ces résultats s’expliquaient par une « meilleure pénétration des réseaux de soutien au terrorisme et des groupes terroristes », « preuve d’une évolution des techniques de renseignement ».
Le 28 mars, seize islamistes armés avaient ainsi été tués près de Soulahane, dans la wilaya (département) de Blida, à une centaine de km au sud d’Alger au cours d’une opération de ratissage, avait par la suite précisé le ministre.
L’élection présidentielle doit avoir lieu le 9 avril en Algérie et devrait permettre au chef de l’Etat sortant Abdelaziz Bouteflika d’obtenir un 3e mandat.
