Un Français de 32 ans, né à Montreuil et domicilié dans le Val-de-Marne, a été interpellé à Rotterdam (Pays-Bas). Cet homme, qui a séjourné en Syrie, est soupçonné d’avoir été mandaté par l’organisation djihadiste Etat islamique (EI) pour commettre un attentat en France avec Reda Kriket, le principal suspect de l’attentat déjoué en France, a indiqué une source policière. Il sera livré à la France «sous peu» pour y être entendu, a indiqué de son côté le parquet néerlandais.
Trois autres suspects, dont deux hommes de 43 et 47 ans d’origine algérienne, ont également été interpellés à Rotterdam où ont eu lieu plusieurs perquisitions.
En Belgique, la vague d’arrestations se poursuit. L’enquête sur l’attetat déjoué en France s’est aussi rapidement orientée vers la Belgique.
Deux hommes, Abderamane Ameuroud et Rabah N., arrêtés vendredi dans le centre de Bruxelles, ont été inculpés pour «participation aux activités d’un groupe terroriste» et placés en détention provisoire. Né en 1977 en Algérie, Abderamane Ameuroud, dont l’inculpation a été annoncée dimanche, est connu des services antiterroristes.
Considéré comme «un volontaire djihadiste», il a été condamné en 2005 à sept ans de prison et à une interdiction définitive du territoire français, accusé d’avoir aidé deux militants tunisiens à assassiner le commandant Massoud en Afghanistan en 2001, deux jours avant les attentats meurtriers du réseau Al-Qaïda aux Etats-Unis. Si cette affaire est distincte de l’enquête sur les attentats de Paris et Bruxelles, des relations ont toutefois pu être établies.