Les militaires mis en cause dans la mort d’un citoyen atteint «par mépris» après la riposte d’un détachement de l’ANP contre un groupe terroriste, auteur de l’attentat à la bombe survenu près d’Azazga, à 35 km à l’est de Tizi Ouzou, ayant visé le 23 juin dernier un convoi militaire, ont été placés en détention provisoire, a annoncé le ministère de la Défense nationale.
Dans un communiqué, rendu public lundi dernier, le ministère indique que «comme suite au communiqué diffusé par le ministère de la Défense nationale le 24 juin 2011 sur les événements survenus dans la région de Azazga, wilaya de Tizi Ouzou, et conformément aux instructions du Commandement de l’Armée nationale populaire, qui a ordonné l’ouverture d’une enquête sur l’incident, et après la clôture de l’enquête préliminaire de la police judiciaire, les militaires mis en cause ont été présentés le 3 juillet 2011 au parquet militaire près le Tribunal militaire de Blida où ils ont été inculpés conformément à la loi et renvoyés devant le juge d’instruction militaire qui a décidé, après leur audition, de les placer en détention provisoire jusqu’à la clôture de l’instruction et leur renvoi pour leur jugement».
Rappelons qu’au lendemain de l’attentat, le MDN avait rendu public un communiqué. «Le jeudi 23 juin 2011 à 13h30, une bombe artisanale a explosé lors du passage d’un détachement de l’Armée nationale populaire sur la route nationale numéro 12 près d’Azazga, wilaya de Tizi Ouzou, causant la mort d’un militaire et la blessure d’un autre.
Durant la riposte du détachement et la poursuite du groupe terroriste auteur de l’attentat, un citoyen a été atteint par méprise», détaillait alors le communiqué. «Le Commandement de l’ANP, très soucieux de la préservation de la sécurité et la sérénité des citoyens, présente ses vives condoléances à la famille du défunt et affirme qu’il a ordonné l’ouverture d’une enquête sur cet incident», ajoutait la même source.
Il est utile de rappeler, dans ce contexte, qu’au troisième jour de l’attentat, quelques centaines de personnes avaient pris part à une marche pacifique pour exiger «le jugement» des responsables de la mort de ce citoyen.
La marche, initiée par le Comité des villages d’Azazga, a pris pour point de départ la gare routière de la ville, pour sillonner un tronçon de la RN 12 d’environ 3 km, avant d’aboutir au lieu-dit Tazaghart, près de l’hôpital Meghnem-Lounès, lieu de l’attentat terroriste.
Notons enfin que cette marche, faisant suite à deux grèves générales observées, les 24 et 25 juin, par les commerçants d’Azazga, s’est déroulée en présence notamment de la famille de la victime, à laquelle a été reconnue la qualité de «victime du terrorisme», par le chef de cabinet de la wilaya de Tizi Ouzou.
Communiqué du MDN
Comme suite au communiqué, diffusé par le ministère de la Défense nationale le 24 juin 2011, sur les événements survenus dans la région d’Azazga, dans la wilaya de Tizi Ouzou, et conformément aux instructions du Commandement de l’Armée nationale populaire, qui a ordonné l’ouverture d’une enquête sur l’incident, et après la clôture de l’enquête préliminaire de la police judicaire, les militaires mis en cause ont été présentés le 3 juillet 2011 devant le parquet militaire près le Tribunal militaire de Blida où ils ont été inculpés conformément à la loi et renvoyés devant le juge d’instruction militaire qui a décidé, après leur audition, de les placer en détention provisoire, jusqu’à la clôture de l’instruction et leur renvoi pour jugement.
Ahmed Bouaraba