Préoccupation majeure des pouvoirs publics, la pollution de l’environnement a souvent été décrite comme une menace sérieuse pour l’écosystème.
Dans ce cadre, la Gendarmerie nationale, en collaboration avec l’Office central de lutte contre les atteintes à l’environnement et à la santé publique en France, a organisé, hier, à l’Ecole de la police judiciaire de la Gendarmerie nationale à Zéralda, un séminaire sur le thème de la « lutte contre les atteintes à l’environnement et à la santé publique ». La rencontre a réuni des acteurs du domaine de la lutte contre les atteintes à l’environnement, particulièrement les cadres des ministères de l’Intérieur et des Collectivités locales, de l’Aménagement du territoire et de l’Environnement, de la Justice, de la Santé, de l’Agriculture, l’Industrie et les Mines et de la Défense nationale.
Cette manifestation vise à dresser un état des lieux des dispositifs et systèmes judiciaires des deux pays relatifs aux atteintes à l’environnement, sensibiliser les participants à la nécessité d’opter pour une « approche multisectorielle » et d’aller vers une « meilleure efficacité opérationnelle », non sans mettre l’accent sur la nécessité de créer des « pôles » et des « organismes » spécialisés dans le traitement judiciaire des atteintes à l’environnement. Pour le directeur général de l’environnement au ministère de l’Aménagement du territoire et de l’Environnement, Mohamed-Tahar Tolba, ce séminaire est une occasion pour faire un diagnostic. Qu’est-ce qu’il y a lieu de faire ? Et qu’est-ce qu’il y a lieu de rattraper en termes de formation, mais aussi de lutte contre les atteintes à l’environnement.
Dans son allocution d’ouverture des travaux, le directeur de la sécurité publique et de l’emploi au commandement de la Gendarmerie nationale, le colonel Mohamed-Tahar Benaâmane, a indiqué que le séminaire s’inscrit dans le cadre de la coopération entre la Gendarmerie nationale algérienne et la Gendarmerie française.
Il dira que l’objectif étant d’échanger les informations, l’expérience et les connaissances pour dégager les bonnes pratiques à même de lutter de la manière la plus efficace contre les atteintes à l’environnement qui ont atteint des « proportions alarmantes », en raison du « développement industriel et technologique » qui a eu pour effet de générer des « bouleversement dans le domaine du climat et de menace sur l’écosystème ». C’est pourquoi cette initiative d’organiser un séminaire international constitue, selon lui, une grande opportunité pour renforcer davantage la coopération bilatérale dans ce domaine des plus névralgiques pour préserver l’environnement. En chiffres, les unités de la Gendarmerie nationale ne sont pas restées sans rien faire en matière de lutte contre les atteintes à l’environnement et à la santé publique. Durant les années 2011, 2012, 2013 et les huit premières mois de 2014, 25.322 affaires ont été traitées, 7.296 personnes ont été arrêtées dont 541 écrouées.
Concernant les infractions liées au code des eaux, les mêmes unités ont constaté à travers tout le territoire national 2.822 affaires et procédé à l’arrestation de 4.507 personnes, dont 389 écrouées durant toujours la même période. Pour ce qui est des infractions liées à la protection de l’environnement et au régime forestier, les unités de la gendarmerie ont traité pas moins de 565 affaires et procédé à l’arrestation de 775 personnes, avec 77 écrouées.
Amokrane H.