Le site électronique marocain «Maghreb intelligence», notoirement inféodé aux injonctions du Makhzen, ne tarit pas d’esprit de nuisance lorsqu’il s’agit de tenter (mais tenter seulement…) de porter atteinte à l’Algérie et aux autorités algériennes.
En expert de l’intox stérile, ce site vient d’accuser, dans sa livraison du 4 avril, l’Algérie d’«avoir fourni des armes aux mercenaires libyens qu’elle ne contrôle plus». Et, sur la lancée de la désinformation haineuse, cette feuille de chou électronique, sans avancer la moindre preuve, prétend qu’un lot d’armes que possédaient ces «mercenaires» libyens a été récupéré par les services de sécurité algériens… dans les maquis de Médéa et de Lakhdaria.
Or, toutes les informations et bilans de la lutte antiterroriste convergent vers le constat qu’aucune arme qui proviendrait de la Libye n’a été récupérée lors des opérations de ratissage menées par l’ANP en Algérie. En outre, dans le sillage des avertissements des officiels algériens quant aux retombées de la détérioration de la situation sécuritaire en Libye sur le Sahel et sur toute la région, les unités de l’ANP ont déployé des renforts le long de la frontière sud-ouest avec la Libye, afin de contrecarrer l’intrusion d’éléments terroristes en territoire algérien. C’est d’ailleurs dans ce cadre que samedi dernier, un kamikaze d’AQMI, portant une ceinture explosive, a été éliminé alors qu’il tentait de pénétrer en Algérie. La situation en Libye suscite un faisceau d’inquiétudes sur l’avenir sécuritaire dans la région, ainsi que l’a relevé un responsable des services de sécurité algériens qui a déclaré à Reuters que, profitant de ce conflit, AQMI a réussi à acheminer un lot d’armes vers le nord du Mali via le Niger et le Tchad. Mais ces craintes véritables ne semblent peser d’aucun poids dans la conscience, si tant est qu’il en ait, du rédacteur du site marocain, qui s’évertue à déverser sa bile haineuse sur l’Algérie. Cependant, il est clair qu’en foulant aux pieds le Smig déontologique qui est la vérification de l’information et l’observance de la retenue expressive en l’absence de toute preuve tangible, ce genre d’articles arboré par «Maghreb Intelligence », le mal nommé, ne fait qu’éclabousser par effet boomerang son auteur, son support et son royal commanditaire.
Nadjib Stambouli