Attaques contre l’ANP, incidents du M’zab, grève dans l’éducation … Les mises en garde de Louisa Hanoune

Attaques contre l’ANP, incidents du M’zab, grève dans l’éducation … Les mises en garde de Louisa Hanoune

La candidate du PT à la prochaine élection présidentielle, Louisa Hanoune, a déploré, hier, que cette échéance électorale se déroule « dans un contexte de guerre », non seulement par rapport à la pression internationale qu’elle a toujours dénoncée, mais également par rapport « aux dangers internes » qui guettent le pays, citant l’évolution de la situation dans la vallée du Mzab et les dernières attaques visant l’ANP.

Pour ce qui est du conflit de Ghardaïa, Mme Louisa Hanoune considère que la « fitna n’a pas été encore réglée », au regard des derniers événements et plus particulièrement les mesures prises qui, selon elle, « n’ont pu stabiliser la situation », car la solution sécuritaire n’est pas « la réponse idoine ».



La SG du PT a regretté la condamnation par la justice des jeunes qui ont participé aux événements, des « innocents », dit-elle, au lieu de s’en prendre plutôt aux « véritables criminels, les commanditaires, les relais de la mafia ». Elle met en garde contre ce qu’elle appelle de « nouveaux glissements ».

La candidate du PT a également dénoncé la situation de « non-retour » atteint par le secteur de l’éducation et cloué au pilori la décision d’exclusion des syndicats émanant du ministre qui aurait dû répondre « par un agenda » pour prendre en charge leurs doléances.

Pour ce qui de la prochaine élection présidentielle, la candidate du PT relevé « l’étrangeté » de la décision Conseil constitutionnel, exigeant des candidats un CD de l’ensemble des signatures alors que c’est à lui qu’incombe le devoir « de contrôler leur authenticité ».

Toutes ces questions, selon elle, ne font que jeter de la « suspicion » vis-à-vis de la régularité des prochaines échéances. Sur la même question, Mme Hanoune n’en a pas néanmoins cité les dernières déclarations rassurantes du Premier ministre, sur « son engagement pour une transparence et une régularité du scrutin » et sur le fait que l’Algérie « n’est pas près de revivre une nouvelle tragédie nationale ».

Mme Hanoune, qui a également commenté largement les dernières déclarations du SG du FLN, Saâdani, sur l’ANP et les forces de sécurité, a exprimé ses craintes que l’Algérie ne vive aujourd’hui « la plus grave crise depuis son indépendance ». « Notre parti ne saurait être neutre et ignorer ces attaques », martèle-t-elle, car « elles visent la nation ». « Si cela relevait d’un débat sur la nature de l’Etat, du régime politique, les réformes, nous aurions été les premiers à nous impliquer mais cela semble plutôt relever d’un processus de déstructuration, d’éclatement à la somalienne que le PT combat », a-t-elle souligné.

Le PT revient sur la campagne menée par certaines parties en faveur d’un quatrième mandat du président « alors même que ce dernier ne s’est pas exprimé sur la question ». Bien qu’elle trouve que « certains sont sincères », elle doute sur les intentions d’autres qui « sont prêtes à mettre le pays à feu et à sang pour préserver (uniquement) leurs privilèges et les élargir ». D’ailleurs, la collecte des signatures qui a été entamée par ces partisans est « anticonstitutionnelle, illégale ». Ce sont des « pratiques frauduleuses », note-t-elle.

K. Daghefli