Statoil, l’un des exploitants du site gazier d’In Aménas, attaqué le 16 janvier par un commando de terroristes islamistes, a confirmé hier la mort d’au moins deux Norvégiens. Dans la matinée de la même journée, le gouvernement philippin a annoncé que huit de ses ressortissants ont été tués lors de la prise d’otages. Le précédent bilan faisait état de sept tués et de quatre disparus.
Les autorités norvégiennes ont peu d’espoir de voir leurs ressortissants, trois au total sur les cinq, jusque-là portés disparus, depuis le 16 janvier passé, retrouvés sains et saufs. C’est ce que laisse penser le porte-parole du ministère norvégien des Affaires étrangères, Veslemoey Lothe Salvesen. Ce dernier, dans une déclaration faite à l’AFP, dira que «d’après ce que nous comprenons, les autorités algériennes poursuivent les recherches sur le complexe et aux alentours, mais il est improbable de retrouver des survivants». Les deux victimes retrouvées sont Thomas Snekkevik, 35 ans, et Tore Bech, 58 ans, époux de la mère du ministre de l’Aide au développement, Heikki Holmaas. «Nous restons très préoccupés par nos trois collègues qui sont toujours portés disparus», a ajouté le dirigeant de Statoil. Sans nouvelles de ses employés norvégiens du groupe pétrolier Statoil, l’un des principaux exploitants du site d’In Aménas, le pays scandinave n’utilise pas la notion de «présumé mort» comme le fait par exemple la Grande-Bretagne. Mais, au fil du temps, ajoute la même source, «l’espoir de retrouver vivants les cinq disparus s’est estompé et Oslo a envoyé une équipe médico- légale à Alger pour tenter de les identifier parmi les corps, dont l’identité reste à déterminer». Par ailleurs, le gouvernement philippin a annoncé que huit de ses ressortissants ont été tués dans la prise d’otages sur le site gazier, selon un nouveau bilan du gouvernement philippin rendu public hier. Le précédent bilan faisait état de sept tués et de quatre disparus. Selon la même source, la huitième victime est un homme «identifié formellement par notre équipe en Algérie». Selon le porte-parole du ministère des Affaires étrangères, Raul Hernandez, «une personne est toujours manquante», alors que douze Philippins ont survécu à la prise d’otages. Par ailleurs, le Japon a accueilli hier matin avec une «grande émotion », selon l’envoyé spécial de l’AFP, sept rescapés de l’attaque terroriste d’In Aménas, ainsi que les corps de neuf victimes japonaises. Il est à noter qu’un avion gouvernemental japonais, parti d’Alger jeudi avec les survivants et victimes, s’est posé hier matin à Tokyo à 6h48. L’appareil a atterri à l’aéroport de Tokyo-Haneda, avec également à bord le vice-ministre des Affaires étrangères, Shunichi Suzuki, et le patron de l’entreprise JGC ainsi que 10 des 17 salariés japonais. Le corps du dixième tué sera rapatrié ultérieurement.
A. B.
