Attaque marocaine de Gdeim Izik : Le Conseil des ministres sahraoui demande l’envoi d’une mission d’enquête internationale

Attaque marocaine de Gdeim Izik : Le Conseil des ministres sahraoui demande l’envoi d’une mission d’enquête internationale

Le Conseil des ministres sahraoui a demandé lundi l’envoi « urgent » d’une mission internationale pour enquêter sur l’attaque par les forces d’occupation marocaines contre le camp de la liberté près de la ville d’El-Ayoun occupée et poursuivre les responsables en justice, rapporte l’Agence de presse sahraouie (SPS).

Le gouvernement marocain tente de « mettre à profit le blocus et le temps qui passe pour effacer les traces de ses crimes à Gdeim Izik », a indiqué un communiqué du Conseil dont la réunion a été présidée par M. Mohamed Abdelaziz, président de la République Arabe Sahraouie Démocratique (RASD) et secrétaire général du Front Polisario. Les autorités marocaines « mènent une campagne pour semer rancœur et ségrégation raciale parmi les citoyens en vue de déclencher une guerre ». Le Conseil des ministres sahraoui, a souligné la nécessité urgente et pressante d’un mécanisme onusien pour la protection et le contrôle des droits de l’homme au Sahara occidental.

Il exige des Nations-Unies d’assumer leur responsabilité pour mettre fin à ce génocide et au blocus qui frappe un territoire sous leur responsabilité directe.

Le Conseil des ministres sahraoui impute au gouvernement marocain, qui se livre à un terrorisme d’Etat, « la responsabilité de son intervention brutale » contre le camp de Gdeim Izik qui a fait des milliers de disparus et détenus dont le sort reste inconnu.

Le communiqué a, par ailleurs, dénoncé la position du gouvernement français qui « continue d’encourager le Royaume marocain à poursuivre sa politique d’obstination, d’injustice, d’occupation et de violation des droits de l’homme au Sahara occidental » rappelant que le gouvernement marocain « enfreint la légalité internationale en occupant illégalement des parties des territoires de la RASD et viole les droits de l’homme comme en témoignent des dizaines de rapports émanant de plusieurs organisations ».

Le Conseil a, d’autre part, demandé à l’UE de rompre tout contrat avec le gouvernement marocain concernant les richesses naturelles sahraouies.

Sur un autre plan, le conseil a exprimé sa solidarité avec tous les parlementaires et observateurs internationaux expulsés par les autorités d’occupation marocaines tout en lançant à leur adresse et à leurs collègues de par le monde un appel pressant à se rendre aux territoires sahraouis occupés pour sauver des vies humaines innocentes « victimes d’une politique d’épuration ethnique mise en œuvre par le gouvernement marocain ».