Les auteurs de l’attaque mercredi d’un poste de police à Bamako ayant fait deux blessés sont « suspectés d’être des terroristes », a affirmé vendredi le gouvernement malien, alors qu’un ministre avait parlé d’un « acte isolé ».
Dans la nuit du 12 au 13 août, deux individus « armés, suspectés d’être des terroristes, se sont introduits dans la gare routière de Sogoniko (quartier du sud-est de la capitale) et ont ouvert le feu sur le poste de police, faisant deux blessés », indique le gouvernement dans un communiqué publié par des médias.
Les deux blessés sont « un policier et un civil non voyant » et leur vie « n’est pas en danger », précise-t-il, en dénonçant un « acte lâche » visant notamment « à semer la psychose » au sein des populations.
Dans son communiqué, le gouvernement malien invite les Maliens et « les hôtes étrangers à garder leur sang-froid, et à « signaler toute présence d’individus suspects aux forces de sécurité ». Il assure que « toutes les mesures appropriées ont été prises pour arrêter les assaillants.
Le ministre malien de la Sécurité intérieure Sada Samaké avait qualifié l’attaque d’ »acte isolé », estimant: « Pour l’heure, il pourrait s’agir d’un règlement de comptes ».
En deux semaines, le Mali a enregistré une série d’attaques, dont la plus meurtrière (13 morts dont quatre assaillants selon le bilan officiel) a visé un hôtel fréquenté par des étrangers à Sévaré, dans la région de Mopti (centre).
Le 7 mars, Bamako avait été frappée par un attentat qui avait fait cinq morts (trois Maliens, un Français et un Belge) dans le bar-restaurant La Terrasse, haut lieu de la vie nocturne de Bamako.