Attaque de tiguentourine, affaire coojal et usine toyota en algérie : Ce que révèle l’ambassadeur du Japon

Attaque de tiguentourine, affaire coojal et usine toyota en algérie : Ce que révèle l’ambassadeur du Japon

L’ambassadeur du Japon en Algérie s’est exprimé pour la première fois sur les affaires qui ont marqué de façon quelque peu houleuse les relations entre les deux pays. Dans un entretien accordé au journal arabophone El Bilad, Masaya Fujiwara a ainsi évoqué le problème qui a concerné en 2015, la société japonaise «Coojal», chargée de réaliser un seul tronçon de l’autoroute Est-Ouest, de 399 kilomètres. «Cette affaire appartient au passé», a-t-il indiqué tempérant les «dégâts» que cela a pu engendrer pour les deux parties. Dégâts, qu’il considère comme «moindres». Il a cependant regretté «les proportions importantes que cela a pris», assurant par ailleurs que cet incident n’impactera aucunement la politique d’investissement japonais en Algérie. Le représentant du Japon a également commenté la réalité de la coopération sécuritaire entre son pays et l’Algérie, notamment après l’attentat qui a eu lieu au site gazier de Tiguentourine, et qui a fait de nombreuses victimes d’origine japonaise.

Une fois encore il rassure «sur le plan sécuritaire, nos deux pays ont de tout temps entretenu une collaboration très soudée», affirmant que «cet attentat terroriste n’a fait que renforcer davantage cette coopération». Poursuivant dans ce sens, que cette dernière est fondée sur la continuité, et que l’Algérie est un allié dont le Japon ne peut se passer dans la lutte contre le terrorisme, «étant donné son expérience dans le domaine», souligne-t-il. S’agissant du retour des travailleurs japonais sur ce site, il se fait, mais de façon progressive, fait-il savoir, ne manquant pas de soulever que «tous les moyens propices au travail ont été réunis par l’Etat algérien dans ce lieu».

Dans ce long entretien, Masaya Fujiwara a promis que deux délégations des géants automobiles de marque japonaise, à savoir Nissan et Toyota ont récemment ouvert le champ aux discussions. Et ce, dans l’espoir d’aboutir à un accord définitif relatif à la réalisation d’une usine en Algérie, pour la production des différentes marques de voitures japonaises. Donnant plus de détails sur ce sujet, l’ambassadeur indiquera que «si l’on se fie à l’évolution de ces débats, il ressort que l’année 2018 verra deux unités de production de marque Toyota et Nissan».

Sur le volet économique, Massaya Fujiwa a mis sur la table les entraves bureaucratiques qui, selon lui, tendent à rendre les partenariats économiques malaisés. Ces difficultés n’instaurent pas un climat propice à l’investissement, «elles dissuadent rapidement de potentiels investisseurs à se lancer», dit-il. Pourtant, poursuit-il, «les entreprises japonaises et nombre d’investisseurs, portent un grand intérêt au marché algérien qui constitue une vraie mine d’or, notamment du point de vue géographique». Le délégué se dit cependant satisfait de l’investissement japonais en Algérie, émettant par ailleurs le souhait qu’il se développe et s’améliore encore plus à l’avenir. Sur la question de savoir si les entreprises japonaises sont sérieusement concurrencées par leurs homologues américaines et françaises, le responsable insiste, «la concurrence de telle ou telle nous importe peu».

D’après lui, ce qui compte, «c’est d’avoir notre mot à dire sur le marché algérien». D’autant qu’il se dit plus que confiant quant à la qualité du travail qu’offrent les entreprises japonaises.