Attaque chimique présumée en Syrie: réunion urgente lundi du Conseil de sécurité de l’ONU

Attaque chimique présumée en Syrie: réunion urgente lundi du Conseil de sécurité de l’ONU

NEW YORK (Nations unies) – Le Conseil de sécurité de l’ONU se réunira en urgence lundi, à la demande de neuf pays sur l’attaque chimique présumée samedi à Douma en Syrie, ont indiqué dimanche des sources diplomatiques.

La demande de cette réunion est signée de la France, des Etats-Unis, du Royaume-Uni, du Koweït, de la Suède, de la Pologne, du Pérou, des Pays-Bas et de la Côte d’Ivoire, a-t-on précisé de mêmes sources.

Il revient à la présidence du Conseil de sécurité, assurée en avril par le Pérou, de confirmer formellement la tenue de cette réunion.

Les Casques Blancs, des secouristes en zones tenues par des hommes armés et un groupe terroriste ont accusé le gouvernement syrien d’avoir mené une attaque chimique samedi à Douma, dans la Ghouta orientale proche de Damas, faisant des dizaines de victimes.

Le gouvernement syrien a démenti la responsabilité des forces gouvernementales, tandis que le président américain Donald Trump a dénoncé une « attaque chimique insensée », prévenant qu’il faudra en « payer le prix fort ».

La France a affirmé dimanche qu’elle assumerait « toutes ses responsabilités » après cette attaque chimique présumée, alors que Paris a plusieurs fois menacé de frapper des objectifs militaires syriens en cas d’usage avéré d’armes chimiques.

Le ministère russe des Affaires étrangères a pour sa part qualifié d’ »intox » les informations sur le recours des troupes syriennes à des armes chimiques à Douma, affirmant que ces allégations servaient à justifier une intervention militaire étrangère en Syrie.

« Les intox sur un recours au chlore et à d’autres substances toxiques par l’armée syrienne se poursuivent. Une énième information fabriquée de ce type, qui concernait une attaque chimique présumée contre Douma, a émergé hier », indique la diplomatie russe dans un communiqué diffusé ce dimanche.

Le ministère ajoute que les Casques blancs, cités comme étant l’une des sources de cette information, « ont à plusieurs reprises été pointés du doigt pour leurs liens avec les terroristes ». « D’autres organisations auxquelles se référent les medias sont basées aux Royaume-Uni et aux Etats-Unis », dénonce la diplomatie russe.

« Ces suppositions mensongères dénuées de toute fondement visent à disculper les terroristes ainsi que l’opposition radicale irréconciliable qui a refusé le règlement politique, et ce tout en cherchant à justifier un possible recours à la force par l’étranger », poursuit le communiqué.