L’Algérie a réitéré, mardi soir, par la voix de son ministre d’État, ministre des Affaires étrangères, de la Communauté nationale à l’étranger et des Affaires africaines, Ahmed Attaf, son attachement à la primauté du dialogue et de la négociation comme unique voie pour mettre fin à la crise russo-ukrainienne. Elle a souligné que la dynamique des bons offices et des initiatives diplomatiques doit primer la logique du conflit et de l’escalade militaire.
Lors de son intervention au Conseil de sécurité consacré à l’Ukraine, Ahmed Attaf a salué toutes les initiatives engagées en 2024 pour tenter d’arrêter la guerre, affirmant que la négociation reste « la seule et unique voie » permettant aux deux parties de parvenir à la paix. Il a insisté sur la nécessité de relancer et de renforcer ces efforts afin de fermer la porte à tout risque d’escalade et d’élargissement du conflit, porteur de conséquences graves pour la région et le monde.
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L’Algérie plaide pour la négociation dans la crise russo-ukrainienne
Le chef de la diplomatie algérienne a souligné que les divergences profondes entre Moscou et Kiev ne doivent pas décourager la communauté internationale. Au contraire, a-t-il indiqué, il est indispensable de continuer à rapprocher les points de vue et à combler les fractures, dans l’espoir de redonner une perspective de paix aux deux pays voisins, mais aussi à l’Europe et au monde entier.
Ahmed Attaf a regretté que cette guerre, qui s’approche de sa quatrième année, se poursuive sans perspective de règlement. « C’est un conflit où tout le monde est perdant et personne ne gagne », a-t-il déclaré, rappelant que ses répercussions dépassent largement les frontières des belligérants pour toucher l’ensemble du continent européen et la communauté internationale. Selon lui, l’Europe vit aujourd’hui sa plus grave crise depuis la Seconde Guerre mondiale, aux plans sécuritaire, politique, économique, social et culturel.
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L’initiative de médiation du président Tebboune
Dans ce contexte, Attaf a rappelé que le président Abdelmadjid Tebboune avait lancé une initiative visant à offrir les bons offices de l’Algérie entre la Russie et l’Ukraine, en s’appuyant sur les liens historiques d’amitié que le pays entretient avec les deux parties. Pour Alger, mettre fin à cette guerre ne sert pas seulement les intérêts immédiats des belligérants, mais relève désormais de l’intérêt général international.
Le ministre a conclu en affirmant que la conviction de l’Algérie est claire : le règlement du conflit ne peut être que politique et pacifique dans sa méthode comme dans son contenu. Toute solution doit s’attaquer aux causes profondes de la crise et prendre en compte les préoccupations sécuritaires des deux camps, afin d’aboutir à une paix durable et définitive.
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