La réunion de Crystal Palace, dans la région de Londres, a confirmé que le seul à paraître en mesure d’inquiéter Usain Bolt en août aux Mondiaux de Berlin est pour l’heure l’Américain Tyson Gay, auteur samedi d’un excellent 200 m (20 sec) malgré une « légère blessure » et un relâchement en fin de course.
Au lendemain de la démonstration de Bolt sur 100 m (9 s 91 malgré un vent de face d’1,7 m/s), qui a notamment écrasé son compatriote Asafa Powell, Gay devait aussi marquer les esprits. Après un départ canon, il a « dévoré » dans le virage son rival du jour, Wallace Spearmon, avant de se relâcher dans les derniers décamètres. « Vu comme j’ai ralenti, cela aurait dû être au moins du 19 sec 80 », a commenté Gay, détenteur des meilleures performances de la saison sur 100 (9 s 77), comme sur 200 (19 s 58). Et le sprinteur du Kentucky ne joue pas la fausse modestie : Bolt « sait que je ne suis pas loin d’être le seul à pouvoir le battre ».
Son seul souci est cette douleur persistante aux adducteurs qui l’a empêché de s’entraîner durant « deux semaines » et forcé à passer entre les mains d’un soigneur dès la course terminée. « Cela m’a empêché de m’échauffer comme je le voulais », a regretté Gay qui court « à travers la douleur et prend sur » lui. « Je ne le sens pas quand je cours, c’est après. » Ce pépin physique maintient le doute sur sa capacité à défendre sa double couronne de champion du monde et à s’aligner à Berlin sur 100 et 200 m. Gay s’est montré évasif sur le sujet : « Je prends les choses un jour après l’autre. »
Bolt devait revenir sur la piste en début de soirée pour le 4×100 m. Le relais jamaïcain, qui devait également inclure Powell et le jeune Yohan Blake, courra au lendemain de l’annonce du contrôle positif de cinq sprinteurs de l’île des Caraïbes. Selon un dirigeant, Bolt et Powell ne semblent pas concernés.
