L’association de développement agricole, de la protection de l’environnement et de la nature (Adapen) a tiré la sonnette d’alarme.
«Le jeudi 14 janvier 2016, aux environs de 16h, dans la région «Boudrar N’Seguene», et plus précisément dans la localité de Laâziv Ouvalloul, nous avons surpris trois agents forestiers, qui ne sont pas inconnus de nos citoyens pour leurs comportements particuliers, en train de métrer un terrain forestier en présence d’un de leurs concitoyens à qui, certainement, ils allaient l’attribuer», témoigne M. Kebabi Mohamed Bachir, président de l’Adapen d’Ath Mansour. C’est en ces termes que l’association dénonce des atteintes à la nature.
L’accusation est contenue dans un communiqué adressé par ladite association à la presse dans un élan de solidarité pour sauver les forâts de la région est de la wilaya. L’Association de développement agricole de la protection de l’environnement et de la nature (Adapen) de la commune d’Ath Mansour (est de Bouira), se dresse dans un document rendu public, contre les «agressions» commises contre les espaces forestiers et de la nature de la région.
L’association qui a décidé de prendre le taureau par les cornes accuse ouvertement certains agents de la Conservation des forêts de la wilaya de laxisme et connivence avec les braconniers et les tricheurs. Dans le document, les membres de l’association, s’interrogent et s’étonnent quant à «l’absence de réaction et l’indifférence totale des responsables, devant le massacre des espaces forestiers de notre région». Les reproches s’adressent particulièrement aux élus de leur commune, qui selon eux fuient une responsabilité qui reste la leur dans ce massacre contre la faune et la flore.

Mettant l’accent sur les conséquences et la mort certaine de tout un écosystème, les membres de l’association affirment assister à une opération de déforestation inédite dans les annales de la commune, sans que personne ne daigne lever le petit doigt. Comme si ce massacre ne suffisait pas, il est venu s’ajouter à une autre forme de dénaturation qu’est l’exploitation des carrières d’agrégats. Dans leur rapport, les membres de l’association dénoncent les effets de l’utilisation des explosifs qui éloignent la faune et qui représentent un vrai danger pour les habitations de la région. Les carrières, en plus de la pollution sonore qu’elles causent infectent l’air. Les atteintes à la nature et les crimes écologiques sont volontaires selon l’association qui pointe le doigt en direction des gardes-forestiers accusés d’être à l’origine du massacre.
«Ce sont ces préposés forestiers chargés de la surveillance des forêts et de la lutte contre les bûcherons clandestins et autres occupants illégaux des espaces qui, aujourd’hui, et par complaisance et affinité laissent faire pour ensuite élaborer des procès-verbaux justificatifs», est-il mentionné sur le rapport.
Les membres de l’association interpellent les responsables pour mettre fin à ces agissements qui, s’ils venaient à perdurer, viendraient à bout des quelques bribes de forêts qui restent.