«Le rythme avec lequel se produisent les catastrophes naturelles met notre planète en danger. Le meilleur moyen d’y faire face est de développer des moyens technologiques écologiques, et donc plus propres », a déclaré, hier, Mme Benazza, directrice de l’environnement au ministère des Affaires étrangères, lors d’une conférence qui précède l’atelier sur les changements climatiques qu’organise Alger à partir d’aujourd’hui en prévision des rendez-vous planétaires qu’abriteront Durban (Afrique du Sud) et Rio (Brésil).
Cette réunion de trois jours se veut « une réflexion approfondie sur la problématique du changement climatique », a souligné M. Benheimer, directeur général de la coopération internationale au niveau du même département. En effet, tous les pays, industrialisés ou autres, sont sous la menace d’un changement qui n’est pas sans conséquences.
Il y a moins d’une année, rappelons-le, Chérif Rahmani, ministre de l’Aménagement du territoire et de l’Environnement, a déclaré que la température en Algérie augmentera de 3 degrés d’ici 2025. « Il faut initier nos jeunes à la question environnementale et impliquer tous les secteurs », a tenu à préciser M. Benheimer. Le conférencier ajoute que « l’Algérie sera présente en force à Durban et assurera, à partir de janvier 2012, la présidence du groupe des 77 et la Chine ».
Pour sa part, M. Baye, représentant du Programme des Nations unies pour le développement (PNUD), trouve dans la conférence qu’organise à partir d’aujourd’hui l’Algérie, « une initiative courageuse ». Pour lui, le choix de l’Algérie n’est pas fortuit, mais il est justifié par ses acquis précédents et ses responsabilités futures qu’elle s’est engagée à assumer ».

Quant à Adel Abdelatif, du bureau régional du PNUD, « les pays arabes doivent se mettre d’accord sur leur position ».
Enchaînant sur le même thème, il souligne que « la région subit déjà certains des effets des changements climatiques tels que la sécheresse et les conditions météorologiques extrêmes ». C’est pourquoi, ajoute-t-il, « à l’heure où le monde cherche à s’étendre sur certains mécanismes inhérents aux changements du climat et au développement durable, il est essentiel que les pays arabes se dotent de la capacité à même de définir leurs priorités et d’utiliser la négociation pour mettre au point des politiques et des plans de développement pour résister aux chocs climatiques ».
Aussi, comme les préoccupations communes nécessitent souvent des solutions communes, « les pays arabes et africains sont déterminés à accorder leur violons », a précisé M. Abdelatif. Et à M. Benheimer de lui emboîter le pas : « Chaque groupe régional adopte des mécanismes pour exprimer des positions collectives. »
Le DG de la coopération internationale indique que la grande question qui se pose depuis plusieurs décennies est comment trouver un modèle qui permet un changement rapide tout en incluant une « technologie propre ».
A une question relative au « fonds vert » qui consiste à verser 100 milliards de dollars annuellement aux pays pauvres, M. Abdelatif, du PNUD, répond que ce sera « l’une des questions qui seront débattues lors de la conférence de Durban ».
Voulant apporter plus de précisions, M. Benheimer a déclaré que la mise en place dudit fonds a « été réglée pour aider les pays en développement à assumer leurs responsabilités. Les futures négociations seront axées, notamment au fonctionnement du fonds ».
Fouad Irnatene