Atelier sur l’environnement : Les carburants propres pour réduire la pollution

Atelier sur l’environnement : Les carburants propres pour réduire la pollution

Le ministère de l’Aménagement du Territoire et de l’Environnement a organisée hier, en collaboration avec le programme des Nations unies pour l’environnement PNUE un atelier technique sur les carburants propre à l’Hôtel Mazafran Zeralda.

Cette rencontre de deux jours qui se tient en présence des cadres de différents départements ministériels, a pour objectif de débattre de la problématique de la pollution de l’air en milieu urbain par les transports et les mesures, à prendre pour la généralisation des carburants propres, tels que GPL/C, GNC, essence sans plomb, gasoil sans soufre.



A cette occasion, M. Farid Nezzar directeur central au ministère de l’Aménagement du territoire, de l’Environnement a souligné que, « l’une des causes de la pollution de l’air en milieu urbain en Algérie est liée à la densité du réseau routier qui supporte le trafic d’un parc automobile en croissance constante, utilisant le plus souvent des carburants dit polluants ».

S’exprimant lors de l’ouverture des travaux de l’atelier il a rappelé que « l’Algérie a encouragé dès les années 80, l’émergence de produits de substitution propres, à savoir le GPL/C et le GNC ».il dira dans ce contexte que « la consommation de GPL en Algérie, après une phase de lancement en 1983 et 1988, n’a cessé de croître suite à l’extension du réseau et des points de conversion ainsi qu’à l’ouverture à partir de 1995, de l’activité de conversion des véhicules à l’incitative des opérateurs privés et de NAFTAL ». Allant plus loin dans ses explication M. Nezzar, a relevé que « durant les 5 dernières années, le taux de croissance moyen de la consommation est supérieur à 10 % par an. ». Évoquant la demande de GPL, il a souligné que celle-ci a progressé de 170.000 tonnes en 2003 à plus de 340.000 tonnes en 2008 avec un réseau der plus de 400 points de vente à la fin de 2008. Il a annoncé par ailleurs, la mise en place du système d’analyse instantanée de la qualité de l’air dénommé « Samasfia » au niveau des grandes villes considérées comme les plus polluées du pays à savoir Alger, capitale et mégapole à forte concentration de véhicules, Annaba Oran et Skikda, avant d’ajouter que d’autres agglomérations urbaines parmi les plus importantes du pays seront également équipées de réseaux similaires à l’avenir. Ces réseaux assureront une surveillance continue de la qualité de l’air à travers la mesure des principaux polluants urbains qui sont les oxydes d’azote, le dioxyde de soufre, l’oxyde de carbone, les hydrocarbures, les poussières fines dont les valeurs limites tels que le dioxyde d’azote 200 microgramme, etc.

En plus de cela, la mise en place du contrôle technique obligatoire des véhicules par le ministère des Transports et le renouvellement du parc roulant, constitue également une action tendant à diminuer la pollution de l’air dans les principales agglomérations.

De son côté Mme Jane Akumu, coordinatrice du programme carburant et véhicule propre, PNUE a relevé que la situation est alarmante, étant donné que « que 70 microgrammes de CO2 par m3 ont été enregistrés en Algérie ». Elle a appelé à cet effet les concernés à prendre en considération cette question.

Makhlouf Ait Ziane