Selon le rapport de conjoncture du Conseil national des assurances, le chiffre d’affaires réalisé par le secteur durant le 4e trimestre 2009 est estimé à 19 milliards de dinars (non compris les acceptations internationales de la CCR) contre 16,1 milliards de dinars à la même période en 2008, soit une progression de 17,7%.
La branche automobile a réalisé un chiffre d’affaires de 7,9 milliards de dinars soit une hausse de 18% par rapport au 4e trimestre en 2008.
L’augmentation dans la branche automobile est due essentiellement à la souscription des garanties dommages : « dommage collision » et « tous risques » dont les parts dans la branche sont estimées respectivement à plus de 28% et 30%, et cela en dépit de la suppression des crédits octroyés par les établissements financiers pour l’achat de véhicules.
Notons que les garanties facultatives en assurance automobile -qui représentent près de 78% du portefeuille de la branche- contribuent à atténuer le déficit constaté dans la garantie obligatoire (RC).
Cette dernière qui a représenté près de 22% du chiffre d’affaires de la branche a marqué une hausse inférieure à 3%.
Pour sa part, la branche » IARD » a enregistré une hausse de 23,8%, tirée essentiellement par la forte croissance marquée dans la branche incendie (+45%) et, à un degré moindre, dans l’assurance construction qui a enregistré une progression de plus de 8%.
Il est à relever que la branche » engineering » représente plus de 45% du portefeuille de la branche, les deux branches incendie et engineering totalisant 82% du marché de l’IARD. La branche « Transport » a réalisé une hausse de +30,3 % au 4e trimestre.
Ce résultat provient essentiellement de la hausse du chiffre d’affaires de l’assurance du transport aérien. L’assurance des « facultés maritimes » aurait connu, quant à elle, une hausse moins importante de 8%.
Le chiffre d’affaires du marché agricole se stabilise (+0,3%) au 4e trimestre de l’exercice, en raison de la stagnation du volume des primes en production végétale qui détient près de 85% du portefeuille de la branche.
En 2008, à la même période, la production de la branche a connu une très forte hausse (+98%), boostée par le lancement du crédit » Rfig » octroyé aux céréaliculteurs, lesquels doivent souscrire une assurance pour prétendre à un tel crédit.
Néanmoins, l’assurance des personnes subit un certain désamour avec une baisse de 18%, laquelle provient essentiellement de la baisse de la production de la garantie décès, qui serait le résultat du non-renouvellement de conventions signées avec certaines banques.
Autre branche ayant enregistré une baisse assurance Crédit avec -41% par rapport à la même période de l’année précédente.
La non-reconduction de nombre de conventions arrivées à échéance avec certaines banques continue d’affecter le chiffre d’affaires de cette branche, en matière d’assurance du crédit à la consommation (-60%) ainsi que celle garantissant le crédit immobilier (elle a connu une baisse de 54%).
Une baisse de 5% a également été constatée dans la production de l’assurance crédit à l’exportation, de moindre effet car cette garantie ne détient que 8% du chiffre d’affaires total de la branche.
Par ailleurs, l’assurance du crédit » inter-entreprises » poursuit sa croissance, atténuant ainsi l’effet des baisses enregistrées par les autres garanties.
Isma B.