La version améliorée de l’«assurance rapatriement de corps» a été présentée hier dans les locaux du secrétariat d’Etat chargé de la Communauté nationale à l’étranger par le directeur général adjoint de la Société d’assurance, de prévoyance et de santé (SAPS).
Avec la collaboration des autorités publiques, l’assureur a ainsi mis au point un produit plus simplifié dont les souscripteurs auront droit, en cas de décès, à une prise en charge du transfert du corps et aussi des démarches administratives.
Le nouveau produit est décliné en deux souscriptions, individuelle et collective, avec des réductions pour la formule famille. Le contrat peut être conclu sur simple renseignement d’un bulletin accessible à travers le réseau d’agences de la SAPS ou les agences des actionnaires de cette compagnie d’assurance, à savoir la SAA, la BADR, la BDL et 2A ainsi que via Internet (www.saps.dz) et le paiement des frais par un virement bancaire à partir de l’étranger. Le contrat sera conclu sans formalité médicale. Il garantit le transport post mortem, la toilette rituelle et éventuellement le droit à un billet d’avion en aller retour d’un accompagnateur, proche de la famille.
Néanmoins, s’il est valable dans tous les pays du monde, il n’ouvre pas droit à une prise en charge si le décès est survenu en Algérie et si la famille du défunt formule une demande d’inhumation en dehors de l’Algérie. De même qu’il est appliqué un délai de carence de 90 jours. C’est-à-dire, si le souscripteur décède suite à une maladie pendant ce délai, l’assureur ne prendra pas en charge le rapatriement de son corps.
«Sauf pour les clients qui ont eu déjà à souscrire à cette assurance. Un contrat renouvelé ne prend pas en compte ces trois mois», précise-t-on. Bref, la nouvelle formule famille, considérée comme une souscription individuelle, permet à un père de famille d’assurer, avec moins de frais, les membres dont il a la charge, même les enfants adoptés. En voici les tarifs : 2 500 DA par an pour un célibataire, 5 000 DA pour un couple sans enfants, 6 000 DA pour un couple avec un ou deux enfants, et 6 000 plus 1 500 DA pour chaque enfant à partir du troisième enfant et dans la limite de 9 000 DA. C’est-à-dire, quel que soit le nombre des membres d’une famille, le tarif est plafonné à 9 000 DA. Pour les souscriptions collectives, ou l’assurance groupe, les associations qui activent dans ce domaine humanitaire auront des remises en fonction du nombre d’adhérents, soit de 5 à 20 %. Prenant la parole, le secrétaire d’Etat auprès du ministre des Affaires étrangères chargé de la communauté nationale à l’étranger, Belkacem Sahli, a appelé les associations d’émigrés ayant l’habitude d’organiser les rapatriements de corps à «faciliter la tâche à la SAPS pour mettre en application ce mécanisme».
Et d’annoncer une campagne de sensibilisation dans les prochains jours, justement pour promouvoir ce produit. «Je crois que nous avons un problème de communication avec nos compatriotes vivant à l’étranger. Nous cherchons toujours des relais qui les informent de manière convenable. A défaut, nous continuerons à travailler avec les associations et les médias», a-t-il conclu.
L. H.