L’assurance des crédits de financement des projets est une activité qui demeure inconnue sur le marché financier algérien comme en témoigne le nombre des fonds spécialisés : insignifiant.
Selon le directeur général du fonds de garantie des crédits aux PME (FGAR), Abdelhalim Hamidi, le taux de pénétration de cette activité n’est que de 4%. Un taux très bas par apport à la demande sur le marché qui évolue chaque jour. Cette activité « est nouvelle en Algérie et elle demeure très faible avec 4% seulement des projets qui font appel à ce produit». S’exprimant en marge de la rencontre tenue aujourd’hui à la chambre algérienne de commerce et de l’industrie (CACi), sur le thème du « financement et la garantie des crédits aux PME », M. Hamidi a indiqué que l’objectif de ces fonds est d’apporter une garantie pour les investisseurs à fin d’obtenir leurs financement auprès des établissements bancaires » . Toutefois, il a souligné que si, les investisseurs ne nous sollicitent pas c’est tant mieux pour eux. Ce qui revient à dire que 96% des projets sont financés sans l’apport des Fonds de garantie».
Toutefois, si ce taux reste faible, ce n’est pas seulement du fait que les investisseurs accèdent facilement aux crédits bancaires, mais, cela est le résultat de la méconnaissance du mécanisme de fonctionnement de ces fonds de la part des investisseurs. D’ailleurs les banques ne valident pas les dossiers de demande des crédits, notamment pour les PME alors que le Fonds peut contribuer fortement à la bancarisation de leurs projets.
S’agissant de l’activité du FGAR, Hamidi a indiqué que son organisme, a garanti le financement de 1633 projets de PME pour un total de plus 45 milliards de dinars depuis la création du Fonds en 2002. Ce qui a permis l’octroi de prés de 90 milliards de dinars de crédit pour un coût de projets de 141 milliards de dinars.
Pour rappel, le Fgar qui est alimenté par le trésor public a hauteur de 1,70 milliards de dinars, participe avec le programme de l’Union Européenne, MEDA, pour la prise en charge de la garantie ainsi que l’indemnisation des projets qui ont échoués. « Jusqu’à présent nous avons reçu 40 projets d’indemnisation des projets pour un montant qui ne dépasse pas les 100 millions de dinars » a indiqué encore le dg du Fgar.