Elle propose également, et en collaboration avec d’autres associations, des randonnées et des actions pour la préservation de l’environnement et l’assainissement du cadre de vie.
“C’est un cri dans la vacuité obscure et absurde d’un pays qui n’a plus de repères”, écrit Lounis Yaou au synopsis de la pièce théâtrale Basta réalisée grâce au concours de son association Numidi-Arts.
Ne pensant pas si bien dire, le chef de file des Zinzins de Numidi-Arts rend compte, non seulement de l’esprit d’un spectacle théâtral mais professe une sentence on ne peut mieux édifiante du labeur accompli par sa troupe dans un environnement hostile, marqué par un marasme culturel patent. Depuis les flops de l’évènement “Constantine, capitale de la culture arabe” en 2015, rares furent les étincelles culturelles qui scintillèrent dans le ciel de l’antique capitale de la Numidie.
Le mouvement associatif vouant ses intérêts et actions à la chose sociale empreinte le plus souvent de populisme et d’allégeance a fini par reléguer les arts et la culture au dernier plan.
Dépréciation que les zinzins de Numidi-Arts, conduits par un professeur de langue française, féru de culture et défenseur devant l’éternel des arts sous quelque forme d’expression libre que ce soit, tentent depuis plusieurs années déjà de briser la morosité ambiante et de dépoussiérer les coffres des vieilles traditions.
Engageant sa petite famille à ces côtés dans le florilège d’activités de son association, l’infatigable Lounis Yaou doit aussi aux jeunes dévoués de Numidi-Art le succès mais surtout la pertinence de ses actions. Théâtre, cinéma, musique, lecture, écologie et bénévolat sont autant de créneaux qui intéressent les zinzins de l’association Numidi-Arts qui reviennent cette année avec un programme aussi riche que varié.
La commission des Zinzins du cinéma propose dès samedi prochain le cinéclub qui consiste en la projection-débat autour de films algériens et étrangers et aux écoliers et collégiens, la 8e édition des journées “Ciné-Mômes”, du cinéma pour enfants durant les vacances scolaires.
De même, ils organisent à la mi-novembre, la 3e édition de Ciné-Cirta, des journées cinématographiques “Cinéma & Mémoire” à la maison de la culture Malek-Haddad et au complexe culturel El-Khalifa. La commission des Zinzins de la lecture lancera quant à elle le cycle café littéraire qui invitera plusieurs jeunes écrivains et poètes de Constantine.
Les Zinzins du théâtre poursuivront leur tournée avec Basta, une comédie décalée produite en 2018 et Siraaou El Foussoul, un spectacle pour enfants encore en chantier. Et en partenariat avec la direction de l’Éducation, ils organiseront les premières journées du théâtre lycéen en mars 2019.
Des projections de films, de pièces de théâtre algériennes avec débat au TRC et la célébration de la Journée internationale du théâtre le 28 mars 2019 sont également prévues.
Les Zinzins de la musique initieront la 3e édition des “Voix de Cirta”, un concours de musique et de chants et avec l’IFC, une journée de Metal.
La commission kermesse proposera en collaboration avec la direction de l’Éducation, un mardi sur deux, des jeux et de l’animation au niveau des écoles primaires et des CEM de Constantine alors que la commission bénévolat continuera à assurer ses actions caritatives en faveur des démunis, des malades et des locataires de Diar Errahma.
Aussi, les Zinzins de la nature vous proposent, en collaboration avec d’autres associations, des randonnées et des actions pour la préservation de l’environnement et l’assainissement du cadre de vie.
D’autres projets des Zinzins qui promettent beaucoup de surprises cette année seront annoncé au moment opportun, nous confie Lounis Yaou.
Kamel Ghimouze