Ghania a vécu l’enfer en ce mardi 20 mars 2012 dans un garage à proximité de Oued Ouchayeh. Une semaine auparavant, elle s’est chamaillée avec son époux à propos de sa grossesse de deux mois. N’ayant pas de toit, le couple vit séparément. Ghania loge chez sa mère et l’époux partage une pièce avec ses parents dans une maison qui suffit à peine pour une personne. En se rendant au rendez-vous fixé par son époux, elle pensait qu’il allait lui dire qu’on allait louer un appartement, élever notre enfant ensemble et vivre heureux loin des problèmes générés par les deux familles.
Lorsqu’elle arrive sur les lieux, elle trouve son époux en compagnie de deux autres hommes qu’elle ne connaît pas. En deux temps trois mouvements, elle se retrouve par terre, immobilisée par le premier tandis que les deux autres abusaient d’elle. Malgré ses cris et ses supplications, les trois acolytes sont restés de marbre. Bien au contraire, une fois leur sale besogne accomplie, ils l’ont rouée de coups jusqu’à perdre connaissance.
L’époux (S. Hamid), sans scrupules, n’avait qu’une idée en tête, se débarrasser de Ghania. Pour cela, il baisse le rideau du garage, allume le feu et s’en va avec ses complices. Ghania luttant de toutes ses forces est parvenue à s’échapper de l’enfer des flammes et demander secours. S’en sortant avec quelques brûlures au premier degré, elle décide d’ester son époux en justice. Lorsque S. Hamid reçoit une convocation de la justice, il prend la fuite avec les deux malfaiteurs. Durant l’audience au tribunal criminel près de la cour d’Alger, Ghania n’a pas cessé de pleurer et de demander que justice soit faite. « Il m’ont violée et tenté de m’assassiner ».
Son avocat a plaidé la perpétuité pour l’époux et une sanction pour les deux acolytes ainsi qu’une réparation du préjudice moral et physique causé à sa cliente. Les trois prévenus, en fuite, ont été inculpés pour les chefs d’accusation d’association de malfaiteurs, viol et tentative d’assassinat. Le procureur de la République a requis contre l’époux 10 ans de prison ferme et 18 mois de prison ferme pour les deux acolytes. Ghania n’est pas satisfaite de ce verdict, elle décide de faire cassation mais sa mère l’en a dissuadée, s’en remettant à la justice divine.
Rabéa F