Assistance médicale et transport des sanitaires : L’évacuation des malades à domicile fait défaut

Assistance médicale et transport des sanitaires : L’évacuation des malades à domicile fait défaut

Malgré la décentralisation des autorisations au niveau des DSP, les malades continuent de souffrir seuls avant de se faire évacuer en urgence dans les hôpitaux.

Décentralisées depuis le mois de septembre 2013, les décisions d’exploitation des unités de transport sanitaires ont atteint le nombre de 315 autorisations et 293 réalisations d’ouverture d’ambulance, à la fin de l’année 2013, a-t-on, appris auprès de la direction de la santé au ministère de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière.

«Les décisions d’exploitation des unités de transport sanitaire se font au niveau des directions de la santé des wilayas (DSP) à travers le pays», a précisé un des responsables concernés que nous avons contacté par téléphone. Réparties en trois catégories, à savoir catégorie A, B et VSL pour les véhicules légers, les équipements des unités avec un personnel médical qualifié et le matériel nécessaire pour répondre aux besoins des urgences médicales, ce qui constitue un critère de base, avant d’activer dans le secteur de l’assistance et transport sanitaire. Toute unité qui ne respecte pas les conditions requises, est considérée comme exerçant au marché noir, passible de sanctions, a-t-on souligné.

Répondant au sujet des signatures des conventions qui doivent profiter avant tout, aux citoyens aux faibles revenus, notre source répond que «la signature des conventions concerne les opérateurs privés et la Cnas».

En dépit de nombreux cas qui ont été relevés dans le domaine du transport et l’assistance médicale, nous avons approché un citoyen venu spécialement se plaindre de la situation au niveau d’Alger. «Nous avons 180 malades hémodialysés. Il est question de 98% de malades qui sont évacués à raison de trois et quatre séances par semaine et par des clandestins qui ne sont pas agréés pour l’évacuation des hémodialysés sur un rayon de 3km de la ville, d’où émergent des complications au cours de l’évacuation des malades», déplore Dr Serouti, transporteur sanitaire, venu d’El Oued.

Ce transporteur sanitaire n’a pas manqué de regretter le manque de communication entre les opérateurs privés agréés et les pouvoirs publics concernés, à savoir les ministères du Travail et de la Santé. Dr K. Rabah, ancien médecin assermenté à Tizi Ouzou, fait la différence: «Il y a des semaines où je fais une moyenne de 30 à 35 interventions d’urgence.

Je ne peux pas dire à un malade que je ne peux pas. Faute de moyens, le malade ne peut pas se déplacer au cabinet et c’est moi-même qui prend ma valise pour le soigner à domicile ou l’orienter directement à l’hôpital», répond notre interlocuteur qui regorge d’exemples en termes de soins à domicile, tout en insistant vigoureusement sur la notion du respect de la noblesse de la médecine. «Rien ne remplace la joie et le plaisir de sauver une vie humaine. Il n’y a pas que l’argent dans la vie», fait-il savoir.

Au-delà des lacunes enregistrées en termes d’évacuation sanitaire et les soins à domicile, le défaut de remboursement des médicaments et autres pénuries des produits reviennent sans cesse, tels que l’oxygène, le Cylo 3, Daflou pour ne citer que quelques-uns. Les citoyens assurés rencontrent d’énormes difficultés à se faire rembourser. Que doit-on dire des milliers de travailleurs non affiliés à la sécurité sociale?