Assises nationales de la santé, Des recommandations pour moderniser le secteur

Assises nationales de la santé, Des recommandations pour moderniser le secteur

Les travaux des assises nationales de la santé qui se sont déroulés durant deux jours au Palais des nations ont été clôturés, hier, par la lecture des recommandations des sept ateliers.

Farouk Zahi, cadre supérieur de la santé, a présidé l’atelier « Santé Sud et hauts plateaux ». Ce sont les médicaments et le transport qui posent problème dans ces rgions enclavées. A cet effet, il a été recommandé d’attirer la ressource humaine dans le cadre du service civil en plus du financement du transport. Pour ce professionnel de la santé, il ne suffit pas d’avoir de belles structures sans la compétence. Il a suggéré de recruter les professionnels de la santé en tenant compte de l’éloignement.

Il ajoutera que ces régions souffrent d’une morbidité prévalente notamment l’envenimation scorpionique, la mortalité infantile et maternelle. Par ailleurs, ces régions souffrent du manque d’école de formation de sages-femmes pour permettre aux filles du sud du pays d’être formées. Concernant le manque de praticiens spécialistes, il est proposé la formation qualifiante et diplomante pour les médecins ayant exercé plus de cinq ans au Sud et l’accessibilité à la formation académique.

Dans l’atelier financement et gouvernance, il a été recommandé de mettre en place un plan comptable hospitalier avec la réalisation d’enquêtes et d’audits sur les dépenses de santé. Comme il a été recommandé d’analyser le coût de revient de chaque pathologie par le biais de tableaux de bord et d’indicateurs afin de permettre au gestionnaire de mieux planifier ses prévisions.

Toutefois, le directeur central, Chawki Acheuk, s’est élevé contre la proposition d’intégration de la sécurité sociale au ministère de la Santé. Pour le Dr. Acheuk, le bailleur de fonds doit être séparé de l’utilisateur pour une meilleure orthodoxie de gestion. L’atelier système national d’information, chapeauté par le Dr. Makhlouf Bessa, a recommandé l’utilisation des technologies de l’information et de communication. Il a mis l’accent sur l’encadrement et la création d’un dossier électronique et la garantie de la circulation et des échanges d’informations électroniques sur la santé des patients ainsi que la création d’identifiant unique dans le domaine de la santé.

Quant aux participants à l’atelier système national de santé, éthique et déontologie et organisation professionnelle, présidé par le Dr Mohamed Bekkat, ils ont plaidé pour la consolidation de la gratuité des soins, le renforcement de la prévention et la promotion du secteur de la santé en ministère de souveraineté. Ils ont également demandé d’abroger ou de réviser le temps complémentaire et de favoriser le service civil par des mesures attractives tout en réhabilitant le rôle du médecin généraliste, « cheville ouvrière dans la hiérarchie de la pyramide des soins ».

L’atelier prévention, protection et promotion de la santé présidé par le Pr N. Zidouni a préconisé l’encouragement de l’adhésion des professionnels de la santé aux actions de prévention. Pour atteindre ce but, il faut définir les objectifs à court, moyen et long terme nécessaires tout en consolidant les programmes existants (tuberculose, sida), sans omettre de souligner la nécessité de budgétiser les programmes de prévention.

Rabéa F.