ALGER – Les problèmes du manque d’effectifs sanitaires et du transport dont souffrent les régions du sud et des hauts plateaux, ont été soulevés, mardi, au deuxième jour des travaux des assises nationales de la santé qui se poursuivent à Alger.
A cet effet, Zakia Boudouh, inspectrice de santé à Biskra, a déploré l’absence de médecins spécialistes dans cette wilaya, à l’exception de l’équipe médicale cubaine « qui ne peut, à elle seule, répondre aux besoins locaux, notamment en ce qui concerne la pédiatrie et la gynécologie ».
De son côté, M. Wissat, professionnel de la santé à El Bayadh, a indiqué que cette wilaya souffre d’un « manque flagrant » en matière de spécialistes et en matériels de radiologie et d’imagerie, ce qui oblige les patients à faire de longs déplacements pour se faire soigner.
Il a estimé que les opérations de jumelages entre les structures sanitaires du nord et celles du sud et des hauts plateaux « ne suffisent pas » pour remédier à ces problèmes, jugeant, à cet égard, « nécessaire » d’encourager le secteur privé pour apporter son soutien, en vue d’une « meilleure prise en charge des citoyens ».
Pour sa part, Bensalem Mohamed, de l’hôpital d’Ain Salah (Tamanrasset), a salué les efforts déployés par l’Etat, à travers notamment le service civil.
Il a, toutefois, relevé que les problèmes resurgissent en raison de l’interruption de ce service, appelant à assurer un service continu.
Le directeur de l’hôpital de Tamanrasset, Kada Bika, a jugé, quant à lui, que la durée du service civil est « très courte », ce qui n’aide pas à assurer une meilleure couverture des régions reculées.
Zahi Farouk, ancien cadre au ministère de la santé, a soulevé, lui aussi, plusieurs problèmes liés notamment au manque de spécialistes en pédiatrie, et en gynécologie.
Enfin, Choutibi Zahra, membre de l’union nationale des sages-femmes, a fait part du problème de surcharge des malades à l’hôpital de Tamanrasset où il exerce, qui dépasse les normes ce qui se répercute sur la santé de la sage-femme, d’où la nécessité, selon elle, de fournir davantage de moyens, notamment en ce qui concerne la radiologie, et mener également un travail de sensibilisation auprès des femmes.