Assemblées communales à ORAN : 10 APC risquent le blocage

Assemblées communales à ORAN : 10 APC risquent le blocage

Des élus non retenus dans l’exécutif tenteront de créer des blocages, d’où une crainte sur leur cohésion et leur stabilité, indique-t-on.

Après la validation des résultats définitifs, les citoyens constatent amèrement qu’un grand nombre d’élus sortants ou ayant déjà géré leurs communes sont de retour. L’opération d’installation des P/APC des 26 communes n’a pas connu de grandes surprises. La gestion communale étant déficiente, elle risque de perturber la bonne gouvernance, puisque plusieurs élus dénoncés se retrouvent une fois de plus à la tête de la gestion locale. Cependant, dix communes – Aïn El-Bya, Aïn El-Kerma, El-Ançor, Arzew, Bethioua, Boufatis, Bousfer, Tafraoui, El-Kerma et Es-Sénia – risquent de vivre un blocage pénalisant de la gestion communale, vu qu’aucun parti n’a obtenu la majorité absolue pour pouvoir gérer les affaires courantes et appliquer une feuille de route prenant compte des besoins locaux.

Cependant, deux communes sont à surveiller de plus près. “El-Kerma et Es-Sénia sont les plus redoutées. Avec Benyamina (RND) et Maamar (FNA), deux habitués de la gestion locale qui sont à égalité de sièges à El-Kerma, puis Bounaga (MPA) et Brahmi (FLN) à Es-Sénia, il y a du pain sur la planche”, confie un élu local. Pourtant, les partis n’ont cessé d’appeler à la révision de la loi électorale, bien que le ministère de l’Intérieur ait tenté de régler le problème de la désignation du P/APC avec l’élu, tête de liste du parti ayant obtenu le plus de sièges, qui occupera le poste de maire. En cas d’égalité des sièges, la liste ayant obtenu le plus de voix sera chargée de la mission, remédiant ainsi à la cacophonie des élections de 2012 où, avec un siège, des candidats se sont retrouvés P/APC avec le jeu des coulisses. “Pour avoir une majorité absolue et faire approuver les délibérations, le problème de la coalition risque de prendre le dessus au détriment de la prise en charge des doléances des citoyens et l’amélioration du cadre de vie”, confie notre interlocuteur. Avec une diminution drastique des recettes communales, les dix APC citées sont appelées à trouver de nouvelles sources de financement et une amélioration de la collecte des recettes fiscales des biens de leurs communes. Quant à la désignation de l’exécutif qui est du ressort du P/APC, les tractations vont bon train. “Plusieurs élus non retenus dans l’exécutif tenteront de créer des blocages au sein de l’assemblée, d’où une crainte de la cohésion et la stabilité des assemblées”, conclut notre source.

NOUREDDINE BENABBOU