Le président de l’Assemblée populaire nationale, Mohamed-Larbi Ould-Khelifa a présidé, hier, une séance plénière consacrée au renouvellement des instances l’APN conformément aux dispositions de l’article 13 du règlement intérieur de la chambre basse du parlement. Ainsi, les députés ont adopté à l’unanimité la liste des 9 nouveaux vice-présidents.
Le FLN rafle le plus grand nombre avec 6 députés. Il s’agit de Saïd Lakhdari, Salim Chenoufi, Baha Eddine Tliba, Rabeh Zebar, Ghania Eldalia et Mohamed Laïd Beibi. Deux sièges reviennent aux députés du RND, Bouayad Agha Nawel et Dkhili Salah Eddine. Merzak Rami, député indépendant, fera partie de la nouvelle composante. Les membres de l’APN ont procédé par la suite à l’installation des bureaux des 12 commissions permanentes. Dans une allocution, Ould-Khelifa a exhorté cette instance à accomplir sa mission en toute responsabilité. Pour rappel, ses membres ont pour prérogative d’émettre, durant toute une année, un avis sur le projet de budget de l’Assemblée populaire nationale avant sa présentation au bureau pour examen et adoption.
Ils peuvent aussi élaborer un rapport annuel sur l’exécution du budget de l’Assemblée populaire nationale et le communiquer obligatoirement aux députés et contrôler le fonctionnement des services financiers et administratifs de l’Assemblée. Par ailleurs, il y a lieu de souligner que le PT, le FFS, l’Alliance de l’Algérie Verte et le Front de la justice et du développement ont boycotté la séance d’adoption.
Mis à part les députés du Front de la justice et du développement, ceux du PT et du FFS n’ont même pas rejoint l’hémicycle pour exprimer les raisons de leur boycott. Lakhder Benkhelaf du Front de la justice et du développement a, quant à lui, mis en cause l’opération d’adoption déclarant à la presse, en marge de la séance plénière, « le non-respect du règlement intérieur de l’APN ». « L’instance des vice-présidents a été adoptée alors que le quorum n’a pas été atteint », a-t-il déploré. « Le président de l’APN a déclaré, avant l’entame de l’opération du vote à main levée, que le quorum est atteint sans pour autant avancer le nombre de députés présents », a-t-il ajouté.
« Nous dénonçons le rejet des demandes des partis de l’opposition de leur droit de siéger dans les instances de l’assemblée », a-t-il afirmé. Le groupe parlementaire de l’Alliance de l’Algérie Verte a, dans un communiqué, souligné que le parti n’est pas « concerné » par la séance du renouvellement des instances. Selon le communiqué, « l’article 13 stipule qu’avant de passer à l’installation des structures, le président de l’APN doit convoquer une réunion des chefs des groupes parlementaires pour se mettre d’accord sur la répartition des missions des vice-présidents ».
L’Alliance de l’Algérie Verte souligne que « le retard dans l’installation des instances de l’assemblée, quelle qu’en soit la raison, réduira les prérogatives constitutionnelles de l’APN en termes de temps nécessaire et imparti pour l’examen du plus important projet de loi à savoir la loi de finances ».
Wassila Ould Hamouda