Assaut de l’armée algérienne sur le site gazier de BP

Assaut de l’armée algérienne sur le site gazier de BP

L’armée algérienne a bombardé ce jeudi le site gazier de British Petroleum dans l’est du pays, où sont retenus en otages plusieurs dizaines d’occidentaux par un groupe islamiste, a annoncé une source du groupe à l’agence mauritanienne en ligne Nouakchott information (ANI). Plusieurs otages et ravisseurs ont été tués, selon un porte-parole islamiste.

Selon cette source, des hélicoptères de l’armée algérienne ont ouvert le feu sur le complexe où sont détenus les otages. Deux otages japonais auraient été blessés dans ces tirs. La gravité de leurs blessures n’est pas connue. L’information n’a pas été confirmée par l’Algérie, ni par une source indépendante. Il semblerait que les ravisseurs essayaient « de transporter une partie des otages vers un lieu plus sûr à bord de véhicules » quand l’armée algérienne est intervenue par voie aérienne, « tuant en même temps otages et ravisseurs ».

Mercredi, l’ANI et une autre agence mauritanienne en ligne, Sahara media, avaient annoncé, en citant un porte-parole du groupe islamiste, que 41 occidentaux, dont sept Etats-Uniens, avaient été pris en otage. Ce jeudi, quinze étrangers, dont un couple de Français, ont réussi à s’évader, selon la chaîne privée algérienne Ennahar, mais l’information n’a pas été officiellement confirmée par les autorités algériennes. De son côté, François Hollande a confirmé la présence de ressortissants français parmi les otages, évoquant une « situation confuse » qui évolue « d’heure en heure ».

Par ailleurs, quelque 150 employés algériens d’un groupe français de logistique sont également retenus sur le site. Trente d’entre eux ont réussi à s’échapper des environs du complexe d’In Aménas. Mercredi, d’autres Algériens avaient été libérés par petits groupes, sans que leur nombre ne soit précisé. Alger a exclu toute négociation avec les ravisseurs, qui ont assuré réagir « à la croisade menée par les forces françaises au Mali » et qui exigent « l’arrêt de cette agression ».

Ils se présentent comme les « Signataires par le sang », nom de la katiba unité combattante) de l’Algérien Mokhtar Belmokhtar, un ancien chef d’Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) récemment désavoué.