Tizi se souvient…
Les festivités commémoratives qui se sont étalées sur deux journées, vendredi et samedi, ont vu la présence des ambassadeurs d’Allemagne et de Belgique
C’est dans une atmosphère chargée d’émotion que les amis et les anciens élèves des Pères blancs de Tizi-Ouzou ont célébré le vingtième anniversaire de leur assassinat, un certain matin du 27 décembre 1994. Alain Dieulangar, Charles Deckers, Christian Chessel et Jean Chevillard, ont été les victimes de la barbarie terroriste qui a frappé l’Algérie durant les années 1990. Hier, deux décennies plus tard, leurs anciens élèves et leurs amis se sont remémoré ces hommes qui avaient juré fidélité à vie pour l’Algérie. Les festivités commémoratives qui se sont étalées sur deux journées, vendredi et samedi, ont vu la présence des ambassadeurs d’Allemagne et de Belgique à la maison des Pères blancs de la ville des Genêts, sise Rue Abderrahmane Arrous. Il y avait également aux cérémonies, le responsable des Pères blancs pour l’Algérie et la Tunisie, José Maria Contal. Notons par ailleurs que du côté algérien, le wali et le maire de la commune de Tizi-Ouzou ont assisté à différentes cérémonies de recueillement.
Au chapitre du programme, la journée de vendredi a été marquée par des expositions photos sur les personnages et leurs activités culturelles dans la ville de Tizi Ouzou et des témoignages de leurs élèves qui ont tenu à raconter ces hommes chacun à sa façon. Hier samedi, une cérémonie religieuse à la mémoire des âmes des Pères Alain Dieulangar, Charles Deckers, Christian Chesseil et Jean Chevillard, a eu lieu au niveau du cimetière chrétien de la ville de Tizi-Ouzou où les présents se sont recueillis à leur mémoire. Une stèle a également été inaugurée dans l’après-midi. Enfin, il convient de rappeler que les quatre religieux ont été assassinés dans la matinée du 27 décembre, à l’intérieur de leur maison. Des individus se sont introduits et ont empêché des femmes et hommes travaillant à l’intérieur de la maison de sortir avant d’abattre les quatre Pères blancs. Des hommes tués juste pour être restés là fidèles à ce pays et son peuple dans un moment de folie meurtrière. Hier, leurs anciens élèves venus de la ville de Tizi-Ouzou et de Tademaït racontaient avec émotion des moments passés avec ces hommes. Leur enseignement a été d’une part, plein d’humanisme et d’autre part, d’amour de l’autre. Rappelons en conclusion, que seules trois dépouilles se trouvent encore au cimetière chrétien de Tizi Ouzou. Celle de Père Christian Chesseil a été rapatriée par sa famille.
