La série d´assassinats sélectifs dirigés ciblant les experts iraniens en énergie atomique est sans aucun doute l’œuvre du Mossad.
Cette méthode, Israël l’a déjà utilisée pour liquider, un à un, les représentants de l’Organisation de Libération de la Palestine à l’étranger, depuis le début des années 70, Hamchari, le chef du bureau palestinien avait été assassiné à Paris par des agents des services secrets israéliens qui évoluent en toute impunité sur tout le territoire européen. Grâce à des complicités sur place, son collègue le Dr Issam Sartaoui connaîtra le même sort à Lisbonne quelques temps plus tard. Le conseiller politique de Yasser Arafat, Abou Charif, qui échappera par miracle à la mort à Athènes, garde à ce jour de graves séquelles suite à un attentat à la lettre-piégée. Le Mossad assassinera Abou Djihad à Tunis et un autre groupe de dirigeants de la résistance palestinienne, dont Nassar, à Beyrouth.
Ces opérations ne pouvaient pas se faire sans le coup de main des collègues de la CIA qui fournit tous les détails des objectifs ciblés par les services israéliens, au Proche-Orient. Le lobby sioniste représenté par AIPAC aux Etats-Unis, lui se charge du financement de ces opérations, comme il semble que ce fut encore le cas dans les deux attentats contre des ingénieurs iraniens. Ces deux assassinats terroristes sur lesquels la communauté internationale n’exigera aucune enquête spéciale, il faut les lier au dossier nucléaire iranien. Israël n’a jamais fait mystère de son intention de ne pas se limiter à ces attentats sélectifs. Les dirigeants israéliens ont publiquement reconnu, fin 2011, qu’un plan de destruction des installations nucléaires iraniennes est déjà finalisé. Le président israélien Shimon Peres sera encore plus précis dans une interview à un quotidien britannique : l’attaque pourrait être imminente. Ces bombardements auraient déjà eu lieu, si les Etats-Unis qui ont mis la main à ce plan, avait donné le feu vert à Benjamin Netanyahu. Le président Obama, engagé dans sa campagne à la Maison Blanche ne veut pas d’une guerre de cette dimension qui peut plonger le Proche-Orient dans le chaos.
Pour le moment il use dans le Détroit de Formose des mêmes moyens de dissuasion que du temps de la guerre froide sur fond de crise des missiles russes installés à Cuba. Obama laisse faire donc la CIA et le Mossad, en attendant d’arracher du Conseil de sécurité dans sanctions économiques et commerciales contre l’Iran qui vont bien au-delà de l’embargo pétrolier. Téhéran a donc de bonnes raisons de pointer du doigt à la fois les Etats-Unis et Israël dans cette vague d’actes de terrorisme d’Etat dirigée contre ses ingénieurs en énergie nucléaire. La plupart des puissances européennes ont, elles aussi, une grande responsabilité dans ces actes de terrorisme dans la mesure leurs services d’intelligence coopèrent avec le Mossad en matière d’échange de renseignements dans le cadre du dossier nucléaire iranien. Le doute que font circuler les médias dans ces pays sur l’identité des auteurs de l’attentat de Téhéran relèvent absolument du ridicule du genre « on ne sait pas qui tue ? »
Hamid A.
Ban Ki-moon condamne
Le Secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon, a condamné vendredi l’assassinat du scientifique nucléaire iranien Mostafa Ahmadi-Roshan à Téhéran, rapporte l’ONU. En réponse à une question d’un journaliste sur ce meurtre, le chef de l’ONU a souligné que tout meurtre devait être condamné et que les droits de l’homme devaient être respectés. S’exprimant devant des journalistes lors d’une visite à Beyrouth (Liban), il a expliqué que « toute action terroriste ou assassinat de qui que ce soit, qu’il s’agisse d’un scientifique ou d’un civil, doit être fortement condamnée. « Ce n’est pas acceptable. Les droits de l’homme doivent être respectés », a-t-il insisté. Le scientifique nucléaire Mostafa Ahmadi-Roshan a été tué mercredi dans l’explosion d’une bombe magnétique placée dans sa voiture. Trois autres scientifiques, dont deux participant dans le programme nucléaire, ont été assassinés dans des actions similaires en Iran depuis janvier 2010.