Assassinat des moines de Tibéhirine : Marc Trévidic à Alger pour une suite de l’enquête

Assassinat des moines de Tibéhirine : Marc Trévidic à Alger pour une suite de l’enquête
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Le juge antiterroriste Marc Trévidic est à Alger pour discuter d’une procédure d’entraide avec l’Algérie afin de faire la lumière sur l’assassinat des moines de Tibéhirine en 1996.

Le juge antiterroriste Marc Trévidic est en Algérie. Il veut discuter d’une procédure d’entraide avec les autorités algériennes afin de faire la lumière sur l’assassinat des sept moines de Tibéhirine en 1996, en pleine guerre civile. Il s’agit d’un voyage préparatoire à une possible nouvelle visite pour effectuer les actes d’enquête qu’il entend mener: l’autopsie des têtes des sept moines et l’audition de témoins. Arrivé lundi 25 novembre, le magistrat devait s’entretenir avec les Algériens des moyens d’œuvrer ensemble sur ce dossier épineux qui a suscité de fortes tensions entre les deux pays sur les auteurs de l’enlèvement suivi de l’élimination des religieux du monastère situé à une centaine de km au sud d’Alger dans une zone montagneuse.



Enlevés dans la nuit du 26 au 27 mars 1996 dans leur monastère isolé, près de Medea (sud d’Alger), les religieux avaient été assassinés. Le Groupe islamique armé (GIA) de Djamel Zitouni, parfois soupçonné d’avoir été un agent infiltré des services algériens, avait revendiqué l’enlèvement et l’assassinat. Les têtes des religieux avaient été retrouvées le 30 mai au bord d’une route de montagne, mais leurs corps ne l’ont jamais été, soulevant l’hypothèse que cette absence de dépouille ait été destinée à masquer les causes de leur mort.

Après avoir suivi la thèse islamiste, le juge Trévidic a réorienté l’enquête vers une possible bavure de l’armée algérienne, depuis 2009, et le témoignage d’un ancien attaché de défense à l’ambassade de France à Alger, le général François Buchwalter. Selon lui, les moines ont été tués dans un raid d’hélicoptères militaires tandis qu’ils se trouvaient dans ce qui semblait être un bivouac de jihadistes.