Assassinat de Mehdi Kessaci en France : la justice pointe « Mamine Escobar », cerveau de la DZ Mafia

Assassinat de Mehdi Kessaci en France : la justice pointe « Mamine Escobar », cerveau de la DZ Mafia
Soupçonné d’avoir commandité le meurtre de Mehdi Kessaci depuis sa cellule, « Mamine Escobar » devient la principale cible de l’enquête française.

Amine Oualane, alias « Mamine Escobar », l’un des leaders de la DZ Mafia à Marseille, a été transféré à la prison de Condé-sur-Sarthe. Il est soupçonné d’avoir commandité, depuis sa prison, l’assassinat de Mehdi Kessaci.

L’enquête sur l’assassinat du frère d’Amine Kessaci à Marseille pointe vers un contrat passé par Amine O., un détenu jugé extrêmement dangereux et considéré comme le véritable chef de la DZ Mafia. Cet individu, déjà mis en examen dans de multiples affaires, est également lié au meurtre d’un autre proche du militant anti-narcos, un crime qui aurait marqué le début de son ascension criminelle.

Le transfert d’Amine O., chef de la DZ Mafia de Marseille et détenu pour un triple meurtre, vers la prison de haute sécurité de Condé-sur-Sarthe a eu lieu mardi 18 novembre dernier. Cet homme de 31 ans, figure de narcobanditisme, a par ailleurs fait l’objet de vérifications concernant d’éventuels échanges de messages avec Mohamed Amra.

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Derrière le meurtre de Mehdi Kessaci, la piste d’un redoutable chef de la DZ Mafia

À 31 ans, Amine O., un natif de Marseille, est considéré comme le détenu le plus sensible de France. Malgré le mystère entourant son identité et son parcours, ses pseudonymes — « Mamine », « Jalisco » ou « Nemesio » (en référence à un cartel mexicain) — suscitent la terreur, tant il est réputé capable d’ordonner des exécutions depuis sa cellule. Il est soupçonné d’être le véritable chef opérationnel de la DZ Mafia en France, un gang de narcotrafiquants marseillais qui cherche, par une violence extrême, à se transformer en une organisation criminelle mafieuse transnationale.

Malgré de multiples transferts et placements à l’isolement, le détenu Amine O. a continué, jusqu’à son récent transfert, à être soupçonné de commander des assassinats depuis sa cellule, confirmant ainsi son rôle décisionnaire au sein de la DZ Mafia. La dernière affaire en date — l’assassinat de Mehdi Kessaci, 20 ans, le 13 novembre à Marseille — marque une escalade dans l’horreur. « Mamine » est le suspect principal de ce meurtre choquant, perpétré en plein jour par un commando à moto, et visant le frère du militant anti-narcos d’origine algérienne, Amine Kessaci.

Dénoncé par les autorités françaises comme un « crime inédit », cet « assassinat d’avertissement » visait directement le frère aîné d’Amine Kessaci, dont l’activisme anti-narcos devenait trop encombrant pour ce réseau criminel. Le profil de la victime rend l’acte d’autant plus choquant : il était en pleine préparation du concours de gardien de la paix.

Un passif sanglant avec la famille Kessaci

Ce contrat avait été pressenti suite à un renseignement de l’été, indiquant qu’Amine O. cherchait à éliminer le militant écologiste Amine Kessaci. Les policiers avaient pourtant averti, en août, le militant de quitter Marseille.

Le conflit entre Amine Kessaci et le chef de la DZ Mafia, Amine O., serait profondément enraciné. Ce dernier est soupçonné de faire du militantisme une affaire de vengeance personnelle en raison d’un triple meurtre particulièrement sauvage, pour lequel il est mis en examen et incarcéré depuis 2021.

L’une des victimes de ce triple meurtre, commis fin de 2020, est Brahim Chabane, le demi-frère d’Amine Kessaci. Ce triple assassinat, marqué par la découverte d’un corps démembré, visait trois amis, figures du narcotrafic. À l’époque, Amine O. était l’homme de main du commanditaire présumé. Amine O. nie les faits, mais des éléments matériels l’incriminent.

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