Le tribunal criminel près la Cour de Skikda a rendu, à l’aube de ce vendredi, son verdict dans l’affaire de l’assassinat de Me Djamel Eddine Chaoui, avocat et ancien président de l’Assemblée populaire communale (APC) de la commune de El Sebt. Les peines prononcées à l’encontre des neuf accusés varient entre l’acquittement et la peine capitale.
Deux accusés, identifiés par les initiales B.R., ont été condamnés à la peine de mort. D’autres ont écopé de peines allant de trois à vingt ans de prison ferme. Parmi eux, B.A.M. et A.B. ont été condamnés à cinq ans, S.M. et H.Kh. à vingt ans, tandis que B.M. et C.S. ont reçu une peine de trois ans de réclusion. Deux accusés, D.F. et K.A., ont été acquittés.
Les faits remontent à l’année 2023, lorsque les services de sécurité avaient retrouvé le corps sans vie de la victime au bord de l’autoroute Est-Ouest, criblé de balles. Une enquête a rapidement été ouverte par les autorités compétentes des communes d’El Sebt et d’Azzaba, menant à l’arrestation de huit suspects liés à l’affaire.
Lors du procès, qui s’est prolongé sur plus de 40 heures, les accusés ont été confrontés à des charges particulièrement lourdes. Il leur était reproché d’avoir formé une association de malfaiteurs en vue de commettre des crimes graves, d’avoir enlevé et séquestré la victime sans mandat judiciaire, ainsi que d’avoir planifié et exécuté un meurtre avec préméditation.
Des chefs d’accusation multiples et une stratégie de défense divisée
Les inculpés faisaient également face à des accusations de vol aggravé, commis la nuit avec usage de violence, utilisation d’un véhicule pour faciliter les faits et incendie volontaire d’un bien appartenant à autrui. Plusieurs d’entre eux étaient aussi poursuivis pour détention illégale d’armes de quatrième catégorie, non-dénonciation de crime, et complicité.
Durant les audiences, les accusés ont échangé de graves accusations mutuelles. L’un d’eux, B.R., a reconnu avoir incendié le véhicule de la victime après avoir tenté, en vain, de le vendre à Barika. En revanche, un autre suspect central, D.F., a nié toute implication.
Ce jugement, mêlant condamnations sévères et acquittements, met en lumière la complexité d’une affaire criminelle aux ramifications multiples, qui a choqué l’opinion publique locale par sa brutalité et son organisation.