Les services du renseignement français étaient au courant de l’assassinat de l’opposant tunisien Chokri Belaid et ils ont même informé le président de la République, Moncef Marzouki et les services de sécurité tunisiens afin d’empêcher l’irréparable.
C’est ce que révèle journaliste tunisien Ramzi Bettaieb au site d’informations Nawat. Il a fait état hier soir d’éléments se croisant avec les informations publiées par le journal libyen “Akher Khabar” soutenant la fuite de deux des suspects dans l’affaire de l’assassinat de l’opposant tunisien vers la Libye. Il a même soutenu l’existence d’un enregistrement vidéo sur l’assassinat et que l’arme du crime se trouve en Libye.
Ramzi Bettaieb avait révélé précédemment en citant la famille de Chokri Belaïd, que Moncef Marzouki était informé des menaces pesant contre l’opposant de gauche assassiné le 6 février dernier. Une information démentie par le porte-parole de la présidence tunisienne, Adnène Mancer.
Alors que le frère du défunt, Abdelmajid Belaïd avait confié au même journaliste que “mon frère m’a dit texto : la présidence m’a contactée pour me dire que je suis menacé de mort. Et le président m’a proposé une protection mais j’ai refusé parce que cela équivaudrait à (…) contrôler’” mes activités”. Pour lui “le président connaît les commanditaires, ceux qui ont décidé de tuer Chokri”.