Le rapport psychologique et psychiatrique concernant Oultache Chouaïeb, l’assassin présumé du directeur général de la Sûreté nationale, est sur le point d’être finalisé par l’expert psychiatre désigné par le magistrat chargé de l’instruction judiciaire.
Selon les premiers éléments, le meurtrier présumé du patron de la police algérienne jouissait de toutes ses facultés morales et mentales au moment des faits. Ce qui veut dire qu’il est entièrement responsable de ses actes et apte à être jugé pour les chefs d’inculpation retenus à son encontre lors de l’enquête préliminaire.
Selon les mêmes éléments, l’assassin présumé se trouvait dans un état déplorable au moment des faits, mais sans être dans un état de démence avancé, ce qui explique qu’il savait bien ce qu’il faisait au moment où il a tiré sur Ali Tounsi.
Toujours selon les mêmes éléments, l’intention criminelle existait chez l’auteur présumé. Pour preuve, il est souligné qu’il a attendu que sa victime se retourne pour la cribler de balles dans le dos, et ce pour ne pas lui laisser le temps de riposter.
Le psychiatre chargé de l’expertise a, par ailleurs, conclu que le mis en cause se rappelait le moindre détail concernant l’assassinat du premier responsable de la police algérienne. Le psychiatre traitant a, par contre, constaté des remords chez l’inculpé, qui a d’ailleurs dit regretter son geste, qu’il a qualifié d’irresponsable.
Pour rappel, le premier responsable du parquet général de la cour d’Alger, M. Belkacem Zeghmati, a ordonné, le jour même de l’assassinat d’Ali Tounsi, l’ouverture d’une instruction judiciaire pour déterminer les circonstances réelles du drame.
Un drame qui a jeté l’émoi parmi tous les employés, fonctionnaires et cadres de la police, notamment ceux qui ont assisté de près à l’attentat dont a été victime leur patron, à l’instar du chef de la sûreté d’Alger, Abdenabi Abderabou, et du directeur général de la Sûreté nationale par intérim, Abdelaziz Affani.
Par ailleurs, le magistrat instructeur chargé de l’enquête a procédé, hier, à l’audition des cadres et fonctionnaires de police qui étaient présents sur les lieux au moment des faits, à leur tête l’actuel chef de la sûreté d’Alger. Ces derniers ont été entendus en qualité de témoins oculaires dans le drame qui a secoué l’institution sécuritaire à laquelle ils appartiennent.
Les témoins ont affirmé au juge d’instruction que l’auteur du meurtre était très en colère lorsqu’il avait demandé à rencontrer Ali Tounsi. Ils ont, par ailleurs, souligné qu’ils ne s’attendaient pas à ce qu’un proche collaborateur réagisse de la sorte. Les témoins ont affirmé qu’ils ont eu beaucoup de mal à le maîtriser, car il tirait sur tout ce qui bougeait.
Ils ont été unanimes à dire que le mis en cause paraissait être dans un état psychologique déplorable. L’auteur présumé du meurtre sera très prochainement auditionné par le magistrat instructeur.
Redouane Hannachi