Assassinat d’Ali Tounsi : de graves accusations contre Noureddine-Yazid Zerhouni

Assassinat d’Ali Tounsi : de graves accusations contre Noureddine-Yazid Zerhouni

Trois ans après son déroulement, l’affaire de l’assassinat de l’ancien DGSN, Ali Tounsi, n’a pas livré tous ses secrets. Un des avocats de l’assassin présumé, Chouaïb Oultache, accuse l’ancien ministre de l’Intérieur, Noureddine-Yazid Zerhouni, d’avoir «dissimulé des documents» qui se trouvaient dans le bureau de la victime le jour de l’assassinat.

Mr Belarif, avocat de Oultache, a indiqué au quotidien arabophone El-Khabar que «le jour du meurtre, des témoins ont affirmé avoir vu Zerhouni repartir du bureau de Ali Tounsi avec un dossier sous le bras». Ainsi, l’avocat se pose la question de savoir ce que faisait un ministre de l’Intérieur sur la scène du crime avant même l’arrivée du Procureur de la République. Selon lui, le déplacement du ministre de l’Intérieur sur les lieux du crime avant le procureur de la République constitue en soi une preuve que le dossier a été «géré politiquement».

L’avocat a évoqué également d’autres questions aussi graves que la première. En effet, il révèle que, le jour du crime, des témoins oculaires auraient constaté qu’avant l’arrivée du Procureur de la République, des «sacs d’argent avaient été évacués du bureau d’Ali Tounsi» pendant que l’ancien ministre de l’Intérieur, Zerhouni, était encore sur place ! L’autre question soulevée par la Défense concerne le fait que le corps de la victime ait été pris en charge par les officiers de la police et non pas les médecins. L’avocat de Chouaïb Oultache indique que, contrairement au rapport du médecin légiste, l’autopsie n’a pas été pratiquée à l’hôpital Mustapha Bacha car elle a été effectuée à la clinique Les Glycines, relevant de la Direction générale de la sûreté nationale (DGSN). Ce qui change complètement la donne et soulève des interrogations sur la fiabilité de cette autopsie et le bien-fondé de ces changements de dernière minute. Enfin, l’avocat de la défense a demandé au juge de convoquer l’ancien ministre de l’Intérieur, Noureddine-Yazid Zerhouni. Mais cette demande a été d’ores et déjà été rejetée…

E. W.