Le gouvernement de transition en Syrie doit rassembler les forces loyales au régime actuel et l’opposition, a déclaré mercredi le président syrien Bachar al-Assad dans une interview à l’agence de presse publique russe Ria Novosti.
Il serait logique que des forces indépendantes, tout comme les forces de l’opposition et celles loyales au pouvoir y soient représentées, a estimé Bachar al-Assad.
M. Assad a également précisé qu’un premier projet de constitution peut être prêt en quelques semaines, alors que la Russie et les Etats-Unis ont annoncé espérer un brouillon de projet d’ici août.
Selon la feuille de route fixée par l’ONU, les pourparlers indirects entre le régime syrien et l’opposition en cours à Genève depuis la mi-mars doivent aboutir à la mise en place d’un organe de transition en Syrie d’ici six mois, la rédaction d’une nouvelle constitution et la tenue d’élections législatives et présidentielle dans 18 mois.
Mais les interprétations de ce que doit être l’organe de transition – un gouvernement élargi selon le régime, un organe ayant les pleins pouvoirs dans lequel le président Bachar al-Assad n’aurait aucun rôle selon l’opposition – constituent l’un des principaux points de blocage.
Toutefois, la trêve entrée en vigueur en Syrie le 27 février continue globalement à tenir.
Il ne faut pas confondre les Kurdes qui aspirent à un régime fédéral avec tous les Kurdes, a-t-il souligné.
Du point de vue géographique, la Syrie est un pays très petit pour y instaurer une fédéralisation (…). Je ne pense pas que la Syrie y soit prête et il n’y a pas de facteurs naturels pour que ce soit possible, a encore déclaré Bachar al-Assad.
Considérés comme l’une des forces les plus actives dans la lutte contre l’organisation Etat islamique (EI) en Syrie, les Kurdes syriens sont tenus à l’écart des pourparlers de paix indirects à Genève.
La guerre en Syrie, commencée en 2011 après la répression sanglante de manifestations pacifiques demandant davantage de démocratie, s’est transformée en conflit complexe impliquant une multitude d’acteurs, syriens et internationaux. Elle a fait plus de 270.000 morts et déplacé au moins la moitié de la population.