Assad : « Mon but n’est pas de rester président, ni avant, ni pendant, ni après la crise »

Assad : « Mon but n’est pas de rester président, ni avant, ni pendant, ni après la crise »

Le 28 novembre dernier, le président syrien Bachar el-Assad a accordé un entretien à Paris Match, qui en livre quelques extraits.

Interrogé sur les frappes de la coalition internationale menée par les Etats-unis contre le groupe Etat islamique (EI), le président syrien estime qu’ »on ne peut pas mettre fin au terrorisme par des frappes aériennes. Des forces terrestres qui connaissent la géographie et agissent en même temps sont indispensables ».

Il accuse également la Turquie d’apporter un soutien direct aux régions où se trouve l’EI.

Une soixantaine de pays participent à la coalition formée il y a deux mois et demi pour détruire l’organisation jihadiste en Irak et en Syrie.

Alors que le journaliste de Paris Match, Régis Le Sommier, lui demande s’il « a peur de mourir de la même façon que Saddam Hussein (exécuté, ndlr) ou que Kadhafi (probablement exécuté après avoir été capturé, selon HRW, ndlr) », Bachar el-Assad répond qu’un « capitaine ne pense pas à la mort, ni à la vie, il pense à sauver son navire ».

« S’il fait naufrage, tout le monde mourra. Il faut donc mieux tout faire pour sauver son pays », poursuit-il assurant toutefois : « Mon but n’est pas de rester président, ni avant, ni pendant, ni après la crise ». Il assure également que les Syriens n’accepteront jamais que leur pays « devienne un jouet entre les mains de l’Occident. »

Interrogé sur le président Hollande, le président syrien note que « l’administration actuelle œuvre à l’encontre des intérêts (du) peuple (syrien) et de ceux du peuple français ».

« Je ne suis ni l’ennemi personnel ni le rival d’Hollande. Je pense que c’est plutôt Daech (acronyme arabe du groupe Etat islamique, ndlr) qui est son rival, puisque leurs cotes de popularité sont très proches », lâche-t-il. L’intégralité de cet entretien sera publié dans Paris Match demain.(Agence)