Quel commentaire faites-vous sur cette dernière victoire ?
On a montré que nous sommes une équipe professionnelle et on a cherché le bon résultat, malgré notre maintien acquis. Mais on a voulu terminer sur une bonne note, c’est pour cette raison, aujourd’hui, qu’on a donné leur chance aux jeunes pour montrer leurs qualités. Malheureusement, il n’y avait pas beaucoup de supporters pour les voir à l’œuvre, car ils seront l’avenir de l’ASO.
Quel bilan faites-vous de cette saison ?
Tout le monde est d’accord pour dire que c’est la pire saison qu’on a passée en L1, et ce, depuis l’accession de l’équipe en élite. Les problèmes qu’à connus l’équipe en début de saison nous créé plusieurs crises. C’est d’ailleurs ce qui a fait chuter l’équipe en phase aller, mais au retour, nous avons pu assurer notre classement, en perdant un match à domicile, tout en remportant six autres. A mon avis, c’est une très bonne moyenne.

Vous avez lancé un maximum de jeunes lors des derniers matchs, pourquoi ?
J’avais senti que les titulaires n’avaient pas la tête à l’équipe et ne pensaient qu’à leur argent, au moment où nos chances au maintien grandissaient, alors j’ai décidé de lancer pratiquement toute l’équipe des espoirs, d’autant plus que la direction compte énormément sur eux pour la saison prochaine. C’était un pari et je l’ai gagné.
Réellement, ces jeunes ont-ils un avenir prometteur au sein de l’équipe senior ?
Je le pense bien, j’en suis convaincu. On a une grande équipe espoirs et retenez les noms de ceux qui ont joué les derniers matchs, ils feront parler d’eux dans les années à venir. L’équipe doit les préserver et les aider en leur faisant confiance. Ils sont le fruit de plusieurs années de travail. En plus, ce sont des enfants du club et constituent son avenir.
Quel est votre sentiment maintenant que votre mission était accomplie ?
Je suis soulagé, très soulagé, j’ai perdu six kilos depuis que je suis à l’ASO, surtout au début de ma mission où il était difficile de redresser la barre des résultats. Je ne dormais plus à cause de la pression, car c’était ma première expérience en tant qu’entraîneur principal de l’équipe, et dans de telles conditions difficiles, j’ai souffert pour redonner la confiance et l’envie de jouer aux joueurs. A présent, je sens un grand soulagement, car j’ai contribué à maintenir l’équipe en Ligue 1.
Avez-vous douté après certains matches ?
J’ai failli abandonner plusieurs fois, mais mon amour pour l’équipe m’a empêché de la laisser tomber, car je ne me le serai jamais pardonné si mon club avait rétrogradé en division inférieure, et j’aurais eu ça sur la conscience toute ma vie. Heureusement, j’ai eu du courage, tout en essayant à chaque fois de rester serein et de ne pas montrer mon stress et ma fatigue aux joueurs, afin de les aider à surmonter les difficultés.
Quand avez-vous senti que le maintien était jouable ?
Après la victoire face à l’USMH, en inscrivant trois buts. Ainsi, cela nous a donné une grosse bouffée d’oxygène, en réconciliant l’équipe avec les supporters, tout en rendant la confiance aux joueurs. Ainsi, face au CABBA, ces derniers ont confirmé leur supériorité et nous avons gagné. Ensuite, face à Tlemcen, nous avons enchaîné avec trois victoires successives, lesquelles ont assuré presque notre maintien.
Maintenant que la saison est terminée, qu’allez-vous faire ?
J’ai un contrat moral avec la direction qu’il fallait respecter. A présent, Kebir et moi allons établir notre rapport de fin de saison. Par la suite, on se réunira avec la direction pour évoquer tout ce qui s’est passé durant cette saison, et les directives qu’il faut émettre pour préparer la saison prochaine, afin de terminer ma mission comme il se doit.
Allez-vous poursuivre votre mission comme entraîneur principal ou reprendre votre poste d’adjoint, la saison prochaine ?
Je vais vous le déclarer pour la première fois : Benchouia ne reprendra jamais le poste d’adjoint ni à l’ASO ni dans une autre équipe. Il est temps de passer à une autre étape de ma vie professionnelle, l’expérience que j’ai vécue cette saison était l’une des plus difficiles pour un entraîneur. Ainsi, malgré le capital expérience, il est difficile pour un coach de prendre une équipe en pleine compétition, qui plus est, en bas de tableau, une mission que redoutent tous les entraîneurs du monde. Mais, j’ai accepté l’aventure, en parvenant à réussir mon pari. Maintenant, je veux continuer comme entraîneur en chef.
Cela veut-il dire que vous allez quitter l’ASO officiellement ?
Je n’ai pas dit ça, la direction a tout vu. Si elle considère que je pourrais driver seul l’équipe, à l’avenir, alors je négocierai. Sinon, j’étudierais les offres des autres équipes, lesquelles veulent s’offrir mes services comme entraîneur principal. J’ai confiance en mes qualités, mais ma priorité va à l’ASO, car celle-ci devra rester debout avec ou sans Benchouia. Elle a un grand président qui connait bien le football et qui saura prendre la bonne décision. Je sortirai aujourd’hui de Boumezrag avec la conscience tranquille et la tête haute, car j’ai accompli mon devoir.