ASM Oran: Le mercato de toutes les confusions

La situation qui prévaut actuellement à l’ASMO commence à inquiéter sérieusement les supporters et même les autorités locales. A présent, c’est l’anarchie en raison de la confusion qui règne au sein de l’équipe dirigeante où chacun veut recruter sans tenir compte d’aucun critère.

A cet effet, et selon des proches du club, nous avons appris que Larbi Oumamar s’est engagé à ramener trois joueurs, deux du Paradou dont les noms n’ont pas été communiqués et Mahious (libéré par l’USMA), mais cela est resté au stade des promesses. Aux dernières nouvelles, nous avons appris que le coach Slimani a contacté deux éléments, un attaquant du RC Boumerdès et un défenseur du CRB Aïn Oussera. Le plus accablant c’est que certains dirigeants misent sur des joueurs de divisions inférieures dans l’espoir de sauver le club du danger de la relégation. Bizarre, n’est ce pas ? Alors que la réalité du terrain, comme l’a souligné l’entraîneur Slimani, exige un renfort de qualité dans les trois compartiments pour atteindre les objectifs assignés. Encore plus, la gestion du groupe reste à désirer.

Comment peut-on aborder le problème de la liste des libérés et informer les joueurs sans qu’il y ait le moindre contact pour un éventuel recrutement ? Cette affaire a pris une autre tournure. Certains éléments ont refusé de retourner au club. Aguid, Hicham Cherif, Mebarki et Belaâroussi veulent trouver un compromis et quitter le club. Bentiba, lui, est annoncé partant au MCO. Une question : qui est-ce qui a pris la décision de libérer ces joueurs et sur quels critères ?

Slimani a affirmé qu’il n’a aucune responsabilité étant donné qu’il n’avait pas assez de temps pour pouvoir juger ses joueurs et déterminer les besoins de sa nouvelle équipe.

Ajoutez à cela les problèmes financiers qui ont perturbé et retardé la régularisation des joueurs qui n’ont pas été payés depuis le début de saison sans oublier le stage qui a été annulé en raison de la crise financière. A présent, on s’attèle à régler le problème des dettes pour arriver au seuil du milliard de centimes exigé par la FAF afin de pouvoir entamer les démarches pour recruter et qualifier les nouvelles recrues. En somme, le manque de moyens financiers risque de compliquer davantage la situation de l’ASMO pour aspirer à éviter la relégation.

Dans la foulée, des supporters de l’ASMO, qui disent être préoccupés par l’avenir de leur club, se sont rassemblés dernièrement au stade Habib Bouakeul pour réclamer des changements dans les hautes sphères du club mais cette rencontre a dégénéré et le pire a été évité de justesse. A l’ASMO, tout le monde se dit concerné par le recrutement mais personne n’a prévu un programme ou des mécanismes pour trouver les ressources financières afin de doter le club de moyens financiers pouvant lui assurer d’éviter de tels tracas. Des erreurs ont été commises dans le recrutement où certains dirigeants « ont trahi la confiance des autres », comme l’a tenu à le dire un proche du club. Ainsi, les espoirs placés dans cette équipe pour jouer l’accession se sont vite effondrés pour laisser place au spectre de la relégation.

Aussi et pourquoi le nier, il y a un conflit d’intérêts d’où cette incompatibilité d’humeur entre certains dirigeants. Ce qui signifie que la situation n’incite plus à l’optimisme à moins que les responsables réagissent pour mettre fin à cette anarchie et mettre sur pied un plan d’urgence pour sauver l’équipe d’une relégation qui se profile à l’horizon. Selon une source proche, nous avons appris que Mohamed Saâdoun « Moumouh » est en train d’effectuer une véritable course contre la montre pour régler le problème des dettes en prenant attache avec les joueurs ayant eu gain de cause au sein de la CRL.