L’ASM Oran, toujours en butte à des problèmes financiers, aura besoin d’au moins 50 millions de DA pour honorer ses différents engagements durant l’actuelle intersaison, a-t-on appris auprès de la direction de ce club de Ligue 2 Mobilis.
Selon le président du Conseil d’administration de l’ASMO, Mohamed El-Morro, «les dirigeants déploient d’énormes efforts pour parvenir à collecter cette somme et permettre par là même à l’équipe de démarrer dans de bonnes conditions la nouvelle saison». Déjà, et contrairement à la quasi-totalité des clubs des deux premiers paliers, les gars de «M’dina Jdida» ne sont pas encore fixés sur leur lieu de stage, eux qui ont débuté tardivement la préparation du prochain exercice. «Une chose est sûre : le stage d’intersaison aura lieu en Algérie. On n’a pas les moyens pour s’offrir un stage à l’étranger comme c’est le cas pour les autres clubs», a encore précisé El-Morro. Par ailleurs, après avoir bouclé sa première semaine aux commandes techniques de l’équipe, le nouvel entraîneur de l’ASMO, Mounir Zeghdoud, a déjà remis en cause la composante de l’effectif mis à sa disposition. Selon ce technicien, qui avait raté de peu l’accession en Ligue 1 avec la JSM Béjaïa la saison passée, «il y a urgence de renforcer l’effectif avec au moins quatre joueurs d’expérience, tout en libérant autant d’éléments aussi», a-t-il prévenu. La direction asémiste est censée ainsi agir rapidement pour satisfaire la doléance de son coach, au moment où les moyens à bord sont très limités. Un véritable handicap qui pousse les dirigeants oranais à revoir d’ores et déjà leurs ambitions à la baisse. «Il est clair qu’au vu de la situation que traverse le club, nous n’allons pas nous montrer trop gourmands en prévision de la saison prochaine. Nous nous sommes entendus d’ailleurs avec le nouvel entraîneur de faire en sorte d’assurer tôt notre maintien en Ligue 2. Si on arrive à le faire, on pourra envisager peut-être de revoir nos ambitions à la hausse», a encore expliqué le patron de l’ASMO, dont l’équipe a engagé jusque-là pas moins de huit nouveaux joueurs. Mais pour espérer qualifier les nouvelles recrues, la direction du club devra d’abord s’acquitter de ses dettes envers d’anciens joueurs et entraîneurs, de l’ordre de 17 millions de dinars. Sur un autre registre, les travaux de la pose d’une nouvelle pelouse synthétique au stade Habib-Bouakeul, lieu de domiciliation des «Vert et Blanc», se poursuivent toujours. Ils devraient prendre fin avant l’entame du championnat de Ligue 2, prévu pour le 10 août prochain, assure-t-on de même source. Cette opération est rendue possible grâce à une enveloppe budgétaire de l’ordre de 32 millions de DA, attribuée en avril dernier à la commune d’Oran, propriétaire du stade, et puisée des fonds de garantie et solidarité des collectivités locales, rappelle-t-on.