Il lui en a fallu du temps, au président du club amateur khroubi, Salim Boukhezzar, pour entrer dans le vif du sujet ! Ce dernier, qui est à sa première aventure à la tête d’un club de foot, essaye depuis quelque temps de trouver des solutions à l’éternel problème qui ronge l’ASK, à savoir les dettes contractées vis-à-vis des joueurs.
Un souci laissé au fond du tiroir par les anciens dirigeants qui n’ont pas régularisé les anciens joueurs, ainsi que ceux de l’an passé, lesquels forment la majorité de l’effectif actuel. Un souci qui augure un véritable calvaire l’été prochain, pour ce club qui se dirige droit vers une mauvaise fin d’année pour les responsables askistes. Les coéquipiers de Mellouli attendent plus de cinq mois de salaires, alors que d’autres n’ont pas touché de paye depuis sept mois.
Avec une masse salariale qui dépasse de peu les 880 millions par mois, multiplier ce chiffre par 5 ou 6, égalera à un montant astronomique, digne de donner le tournis à n’importe quel dirigent, sachant qu’il n’y aura pas de subvention dans les jours à venir, tandis que la campagne électorale constitue la priorité de l’Etat en cette période. L’on ne sait comment Boukhezzar compte se débrouiller pour trouver tout cet argent afin de régulariser son effectif.
Le président khroubi sait pertinemment qu’il risque de se trouver dans de bien mauvais draps en juin et juillet prochains. Si les joueurs actuels ne sont pas payés d’ici à la fin de la saison, ils risquent fort d’agir comme leurs précédents congénères, qui avaient déposé leurs dossiers à la CRL pour exiger leur dû. Il faut donc s’attendre à un scénario similaire, qui mènerait l’ASK à de nouvelles restrictions, telles que l’interdiction de recrutement à l’intersaison, comme lors de l’hiver précédent, ce qui compliquera davantage la tâche des dirigeants.
La majorité de l’effectif sera libre en juin !
La direction de Khettabi n’a pas fait le bon recrutement en gardant la majorité de l’équipe de l’année dernière, en enrôlant d’autres qui n’ont pas donné de résultats satisfaisants. Et comme les anciens avaient signé des contrats de deux saisons, ceux d’une grande partie de l’effectif prendront fin en juin. Avec le problème des dettes qui peuvent générer une interdiction de recrutement, les Khroubis risquent de se retrouver dans l’obligation de former leur future équipe avec les joueurs des U21, un pari risqué du moment que les jeunes n’ont jamais réussi une accession, surtout en l’absence de joueurs d’expérience à leurs côtés. Voilà un petit avant-goût de ce qui attend l’ASK, au cas où la situation ne connaîtrait pas d’issue prochaine. Les Khroubis, qui détiennent certainement la solution entre leurs mains, sont tenus pour avertis.
