AS Aïn M’lila: Des circonstances atténuantes

  Au terme de cette phase aller, le constat est clair et net. Le maillon faible de l’ASAM n’est autre que l’attaque, la plus faible de la Ligue 1, avec 8 buts en 15 matches. Pour ainsi dire, le ratio est inquiétant pour cette équipe qui a droit toutefois à des circonstances atténuantes. D’abord, il ne faudrait pas oublier qu’il s’agit d’un promu qui, il y a deux années, était en DNA.

Ensuite, l’ASAM figure parmi le lot des clubs les moins nantis sur le plan financier. Enfin, les M’lilis se produisent à Batna, donc sur un terrain neutre qui les désavantage et favorise leurs adversaires. Et pourtant, jeudi, le MCA, qui a une toute envergure que l’ASAM sur tous les plans, n’est pas arrivé à glaner les trois points annoncés dans les médias. N’oublions pas, en effet, que le Doyen possède un effectif et des moyens supérieurs à ceux de l’ASAM. En outre, avec leurs milliers de fans ayant effectué le déplacement à Batna, les coéquipiers de Hachoud évoluaient (presque) à domicile.

Sur le terrain, la différence de niveau ne se voyait pas tellement, hormis quelques déchets techniques du côté local. Mieux, au terme de cette rencontre très disputée, les joueurs de l’ASAM se sont procurés plus d’occasions de scorer que les Mouloudéns, ce qui indique leur volonté d’aller chercher la victoire et leur absence de complexes.

Le coach Salim Menad, avant de confirmer son retrait de la barre technique, a dit textuellement: «Aujourd’hui, on a perdu deux points face à un Mouloudia qui a su gérer la rencontre intelligemment, en procédant par contres. Il ne faut pas oublier qu’on ne reçoit pas chez nous, et cela affecte les joueurs. Quant au déroulement de la rencontre, l’arbitre nous a lésés, il nous a cassés ». Le désormais ex-entraîneur de l’ASAM faisait sans doute allusion au but du MCA, Souibaâh ayant contrôlé le ballon avec la main et même en position litigieuse. En outre, les M’ilis ont reproché à l’arbitre d’avoir « oublié » de leur accorder un penalty suite à une faute de main de Dieng dans la surface. En fin de compte, on retiendra que l’ASAM a développé un bon football face au MCA. D’ailleurs, le Moloudéen Hachoud l’a reconnu : « Je ne vous cache pas qu’on s’est déplacés avec la ferme conviction de gagner ce match, mais nous n’avons pas eu le rendement souhaité face à une équipe de l’ASAM qui joue bien au football ». Voilà un compliment qui fera plaisir aux coéquipiers de Bitam qui, pour le moment, pointent au onzième rang après une très bonne entame, ce qui est honorable pour un promu. La phase retour s’annonce difficile pour tout le monde, et particulièrement pour les formations sous la menace de la relégation dont l’ASAM fait partie.