De retour en force contre l’US Mohammedia, le Mouloudia avait décroché, mardi dernier, sa première victoire face à un club marocain depuis le début de sa préparation dans le royaume chérifien. Cet après-midi, les Mouloudéens seront à l’heure de la confirmation face à l’AS Salé, fraîchement promue en première division marocaine.
Pour Alain Geiger, ce sera l’occasion d’aligner le onze qui se rapproche le plus de celui qui affrontera la JSMB le 24 août prochain à Béjaïa. Ce sera pratiquement la dernière chance pour certains éléments de brouiller les cartes et se faire par la suite une place au soleil. D’où l’intervention de l’entraîneur suisse qui a voulu remobiliser ses troupes à sa manière en les mettant devant le fait accompli. En haussant le ton, Geiger a voulu booster ses joueurs afin qu’ils redoublent d’efforts surtout qu’ils abordent la dernière ligne droite avant le lever de rideau.
Le choix de l’adversaire et du terrain pas fortuit
Et pour mettre ses joueurs dans les conditions d’une rencontre officielle, Alain Geiger a demandé à ses joueurs, lors de leur dernière réunion technique, de se préparer comme s’ils allaient aborder la rencontre face à la JSMB. «Jouez comme s’il s’agissait d’un match de championnat !», lui a-t-il notamment. D’ailleurs, le fait de choisir une équipe distante de 200 km de leur lieu de regroupement, qui plus est possède un terrain en gazon synthétique, n’est par fortuit. C’est justement pour se mettre déjà dans leur match du 24 août que toutes ses dispositions ont été prises par le manager général du club, Kamel Kaci-Saïd. Ce dernier, qui fut footballeur professionnel, sait comment aborder les derniers jours avant de plonger dans la compétition.
L’ASO et JSS ont été accrochés par les Pirates de Salé
Pour ceux qui ne connaissent pas cette équipe de l’AS Salé, ils sont surnommés les Pirates de Salé. Cette équipe, qui vient de réussir un retour historique en Ligue 1, avait affronté, il y a une dizaine de jours, l’équipe de l’ASO dans un match accroché qui s’était soldé sur le score d’un but partout. Quelques jours plus tard, Salé a croisé le fer avec la JS Saoura, au terme d’un match terne qui a accouché d’un piètre zéro à zéro. C’est dire que la mission des Mouloudéens ne sera pas facile, eux qui n’ont réussi à battre qu’une seule équipe marocaine depuis le début de leur préparation. Et comme par hasard, cette seule victoire obtenue contre Mohammedia est intervenue mardi dernier.
Même le FUS et les FAR ont été tenus en échec
Au cours des matches préparatoires pour la nouvelle saison, l’AS Salé a affronté des équipes solides comme le FUS et les FAR. Face à ces grosses cylindrées du championnat marocain, l’AS Salé n’a pas nourri le moindre complexe en accrochant les Forces royales marocaines sur un score vierge. Même le FUS a dû se contenter d’un match nul sur le score d’un but partout. Seul le grand Wydad que le Mouloudia connaît bien a réussi à tirer son épingle du jeu en s’imposant sur le score de 3 à 1. A titre indicatif, le futur adversaire du Mouloudia a débuté son stage le 24 juin et a disputé huit matches amicaux. C’est donc un adversaire très bien préparé sur tous les plans qui se dressera face aux Vert et Rouge qui doivent frapper les esprits à partir du royaume chérifien.
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Djemili : «Que ce soit Fabre ou moi, l’essentiel est de battre Béjaïa»
Eternelle doublure sous le règne de Chaouchi, Houari Djemili est bien décidé à préserver sa place de titulaire qu’il convoite depuis le départ du héros d’Omdourman. Dans cet entretien, Djemili évoque ses relations avec Fabre qu’il considère comme son frère, malgré la concurrence qui existe entre les deux hommes.
Depuis le début du second stage vous affichez une forme éblouissante. Ce renouveau est dû à quoi au juste ?
Il n’y a pas de secret. C’est dû uniquement au travail. C’est aussi grâce à notre entraîneur Berarma qu’on est parvenus tous à progresser. Je constate qu’au fil des jours que ce soit Fabre, Bouzidi ou moi, on ne cesse de s’améliorer dans tous les domaines.
On a justement constaté que l’entraîneur des gardiens ne laisse jamais la routine s’installer…
Avec Berarma, on ne sait jamais quel sera le contenu de la séance du jour. On est toujours surpris. C’est un immense plaisir de travailler de la sorte. Et cela se répercute sur les performances de l’équipe.
Avec l’approche du match de championnat contre Béjaïa, est-ce que vous ressentez cette pression qui monte au fil des jours ?
C’est sûr que maintenant nous sommes tous sous pression, car on sait tous pertinemment que c’est à l’issue des deux matches amicaux restants que se dégagera le onze qui affrontera la JSMB. Chacun voudra donc se faire une place pour le coup d’envoi du championnat. C’est pour cela qu’il est important de tout donner face à Salé et El Jadidi.
Justement, on vous a demandé d’aborder ce match contre Salé avec la concentration extrême…
Sans cela, on sait qu’on doit être concentrés car nous sommes qu’à une semaine du coup d’envoi du championnat. Il faut donc aborder nos matches comme si c’était des rencontres officielles.
A travers ce que vous avez montré contre Mohammadia, vous êtes en pole position pour tenir ce rang de numéro un ?
Vous savez, cela se décidera lors du dernier jour du stage. Tout peut donc basculer, car comme vous le savez si bien, une simple erreur peut inverser la tendance. Moi, je veux me concentrer sur mon travail ensuite on verra ce que le coach décidera. Mais il ne faut surtout pas devancer les événements.
Comment sont vos relations avec Fabre qui a été recruté pour remplacer Chaouchi ?
J’ai de très bonnes relations avec Fabre. J’ai pu le découvrir lors du premier stage. C’est un gars extraordinaire. D’ailleurs, je vais vous faire une confidence. C’est lui qui m’a ramené de France quelques paires de gants pour aborder la nouvelle saison. Cela dénote des relations que j’ai avec Fabre qui me pousse à me surpasser, car c’est un très bon gardien de but. Ce n’est pas pour rien qu’il avait failli être retenu par Saâdane pour la Coupe du monde en 2010.
Comment voyez-vous ce match contre le nouveau promu, l’AS Salé ?
C’est certain que nous avons préparé cette affiche avec minutie. On ne doit rien négliger car nous devons progresser collectivement. Nous sommes dans l’obligation d’afficher un bien meilleur visage et d’être très performants dans tous les compartiments de jeu.
En tant que gardien de but, avec quelle paire centrale vous sentez-vous le mieux et le plus à l’aise ?
(Sourire). Cette question, il faudra la poser au coach, qui est le seul habilité à vous répondre. En ce qui me concerne, je dois m’adapter à toutes les situations. Je m’entends parfaitement avec Bachiri, Aksas, Belaïd ou Djaghbala. Le plus important, c’est qu’on joue en bloc, peu importe celui qui est sur la pelouse.
Des appréhensions pour ce match contre Béjaïa qui sera très compliqué ?
Rien n’est facile dans le haut niveau. Ce sera compliqué, mais nous avons les atouts et les arguments pour réussir une belle performance. Une chose est sûre, que ce soit Fabre ou moi dans les bois, l’important est de revenir avec un bon résultat de Béjaïa.
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Fabre offre à Djemili 4 paires de gants
Tandis que la concurrence pour la place de numéro 1 fait rage entre Djemili et Fabre, le Franco- Algérien n’a pas hésité de ramener avec lui de France 4 paires de gants qu’il a offertes à son camarade. Un geste chevaleresque qui montre toute la complicité qui existe entre les deux gardiens de but.
Ouali pourrait refaire surface cet après-midi
Contraint à chaque fois de repousser son retour à la compétition, en raison d’une cheville gauche récalcitrante, Billel Ouali prend, avant chaque session, le soin de maintenir sa cheville avec un bandage. Hier matin, lors de la session d’avant-match, l’ex-Paciste a dû faire appel aux connaissances de Mustapha Mahiouz pour éviter toute rechute fatale. Le meneur de jeu pourrait retrouver pour la première fois la compétition sur le sol marocain. Cet après-midi, Ouali nourrit l’espoir de prendre part à cette affiche, lui qui n’a disputé durant l’intersaison qu’une seule rencontre amicale. C’était face au RCK à Benhaddad.
Bouzidi se distingue
Hier, durant la séance de tirs lointains, Farès Bouzidi a fait montre de beaucoup d’abnégation. Le jeune portier a repoussé quelques frappes d’Abderrahmane Hachoud d’une manière spectaculaire, au point de susciter les applaudissements de ses camarades. Même s’il sait pertinemment qu’il lui sera très difficile de basculer la hiérarchie établie, Bouzidi garde bon espoir de glaner un certain temps de jeu comme il l’avait réalisé en 2011.
