Arzew, Livrés à eux-mêmes et ne bénéficiant d’aucune prise en charge sanitaire, Les malades mentaux de plus en plus nombreux

Arzew, Livrés à eux-mêmes et ne bénéficiant d’aucune prise en charge sanitaire, Les malades mentaux de plus en plus nombreux

Ces derniers temps, la vil le d’Arzew connaît une prolifération inquiétante d’une multitude de malades mentaux qui errent dans ses rues. Les malades locaux, très pacifiques, qui se comptent sur les bouts des doigts sont connus et sont constamment entourés de sollicitude et de compassion par la population car vêtus décemment, ils ne sont nullement agressifs.

 
Par contre, le débarquement d’un groupe de déficients mentaux, inconnus à la ville, en provenance de divers horizons, a été constaté depuis le mois du Ramadhan errant de quartier en quartier et d’une cité à une autre de la ville des torchères. En haillons, les cheveux sales, non rasés et dégageant une odeur repoussante, ces malades égarés, dont certains sont parfois agressifs et menaçants, sont livrés à eux-mêmes tout en constituant un réel danger pour les personnes et leurs biens.Certains, carrément à moitié nus, sont très discrets et silencieux alors que d’autres profèrent des obscénités qui font rougir les passants. Occupant les espaces publics ou les halls des administrations pour en faire leur refuge à la tombée de la nuit, ces malades mentaux, par leur comportement inconscient, instinctif et involontaire, lancent un appel de détresse aux services concernés et à la société en général, pour une prise en charge sanitaire et sociale qui les apaise de leurs souffrances.

Ils ne sont nullement responsables de leurs actes imprévisibles et inattendus qui les exposent souvent à la réplique instantanée verbale ou corporelle des personnes touchées par leurs actions impondérables.

Le malade déficient mentalement qui demeure dans certaines familles une tare et une honte dans leur milieu qui les pousse à l’ignorer et l’isoler complètement en l’exposant à la vindicte et les représailles de la société, est une victime de la société.

Pour illustrer cet exemple, notre journal a fait mention dernièrement sur la découverte du corps d’un malade mental aux alentours de l’hôpital d’El Mohgoun, complètement déshydraté, mort par la soif et la canicule, sans pour autant être assisté ou aidé par les services concernés ou la population. Ce malheureux venu d’une ville du Sud à la recherche de sa famille habitant la commune de Gdyel, a été victime de sa propre déficience mentale et surtout de l’inconscience et de la bêtise humaine.

D.Cherif