Le chef-lieu de daïra Arzew affronte depuis belle lurette une impressionnante invasion de moustiques qui envenime l’existence même et le repos des Arzewiens. Ces derniers endurent ce supplice au quotidien.
Ceci dit, la ville pétrolière Arzew et ses localités limitrophes, sont infestées, au début de chaque saison chaude, de ces minuscules insectes volants, causant ainsi d’insupportables désagréments et autres terribles lésions cutanées aux riverains et en particulier les enfants dont les séquelles sont perceptibles le lendemain sur les visages.
« Les élèves viennent en classe criblés de taches rouges, faisant penser à la rougeole », dira une enseignante, inquiète du sort de ses élèves.
Par conséquent et pour remédier à ce problème de santé publique, les habitants des quartiers touchés par ce phénomène ne cessent d’exposer leurs préoccupations au service compétent de l’hygiène et ce, afin d’intensifier les campagnes de démoustication qui devraient être, en principe, lancées au printemps, bien avant le début des grandes chaleurs, pour empêcher les larves de proliférer et se transformer ainsi en risque potentiel pour la santé publique.
Lors de la dernière session ordinaire de l’APC d’Arzew, des élus occupés beaucoup plus à se chamailler, n’avaient pas saisi cette opportunité pour élaborer un programme de démoustication. En parallèle, la prolifération des moustiques dans la ville pétrolière perdure et ce, dans l’indifférence totale des responsables compétents dont le rôle est de veiller à la propreté de la seconde agglomération.
L’OPGI, principal acteur dans la lutte contre les moustiques, n’a pas encore levé le petit doigt, pour entamer la vidange et la réparation des collecteurs sanitaires, se trouvant dans les soubassements des bâtiments infectés par les eaux usées.
A l’orée de la saison estivale, les instructions des autorités de tutelle tardent à être exécutées par les responsables concernés qui n’ignorent sûrement pas que la fécondation et la ponte des moustiques interviennent au second trimestre de l’année et ont un cycle biologique comprenant quatre stades: oeuf, larve, pupe avant d’arriver à l’âge adulte. Faute de larvicide efficace, ces insectes prolifèrent et infestent les ménages, les commerces, les terrasses de café, les bus, les classes, enfin tous les espaces claustrés.
Les terrains vagues sont eux également pris d’assaut par ces insectes volants, aux piqûres extrêmement douloureuses. Par conséquent, les familles sacrifient un budget conséquent pour l’achat d’insecticides et pastilles qui s’avèrent ainsi inefficaces et surtout dangereux pour la santé publique.
Les citoyens habitant dans les cités infestées, à l’exemple des Plateaux, Khalifat Ben Mahmoud, Zabana et Ben Boulaïd, crient en ce moment leur ras-le-bol et souhaitent une prise en charge urgente du problème qui porte atteinte au cadre de vie et à la santé notamment.
Aribi Mokhtar