Article 102 de la Constitution, anciens partenaires de l’Icso, élections locales : Jil Jadid fait feu de tout bois

Article 102 de la Constitution, anciens partenaires de l’Icso, élections locales : Jil Jadid fait feu de tout bois

Réunis en conseil national hier, le parti Jil Jadid a adopté, au terme de ses travaux et à la quasi-unanimité, la résolution, parmi d’autres, de ne pas prendre part aux élections locales du 23 novembre.

Le parti ne manque pas non plus de consigner dans ses travaux, rendus publics hier, ses critiques à l’égard des « partis politiques du pouvoir qui participent allègrement au dépeçage programmé du pays » et de ceux « dits de l’opposition, qui ont fini par briser le silence confortable dans lequel ils se confinaient pour critiquer et se démarquer de la revendication de l’application de l’article 102, inventant pour certains, de fallacieux arguments pour se justifier face à une opinion publique incrédule ». Fervent défenseur de l’application de l’article 102 de la Constitution, Jil Jadid persiste et soutient que « le président de la République n’accomplit plus ses devoirs constitutionnels pourtant obligatoires. »

Sur le plan politique encore, le parti s’en prend à ses anciens alliés dans l’Icso, dont il écrit qu’ils « n’avaient de cesse de dénoncer à très haute voix la mascarade des élections, mais ont préféré briser une solidarité naissante contre le système et enterrer les revendications communes pour obtenir une poignée de sièges ».

« Après avoir négocié et signé des communiqués de l’Icso consignant la constatation de la vacance du pouvoir et réclamant des élections présidentielles anticipées, ils se sont délestés, un à un, de cet engagement devenu subitement trop lourd pour eux. Et au lieu de dénoncer les turpitudes du pouvoir, les voilà qui bottent en touche toute revendication de changement […] », poursuit le parti.

Jil Jadid considère que la politique d’austérité drastique dans laquelle va s’engager le gouvernement aurait pu être évitée n’étaient « les surfacturations des importateurs véreux » et le « racket à hauteur de 20% mené dans tous les grands projets d’Etat par les hommes d’affaires parrainés par le pouvoir », écrit le parti. « Au lieu de plaider l’assainissement des milieux d’affaires, les partis du pouvoir crient à tue-tête qu’ils soutiennent le président de la République alors qu’en ces moments précis, il aurait fallu exprimer son soutien aux Algériens qui ont été trahis, trompés », dénonce-t-il encore.